Elle fait partie des personnes qui ont témoigné dans le documentaire de Marie Portolano et Grégoire Huet. Après avoir dénoncé le sexisme dans le journalisme sportif avec Je ne suis pas une salope je suis journaliste, la présentatrice de Télématin dénonce les dérives sexistes et sexuelles dans le secteur médical. Elle a notamment contacté Marine Lorphelin qui en a souffert lors de ses études, à la suite de son sacre de Miss France 2013. Un sujet sur lequel l'ancienne reine de beauté s'est confiée auprès de Télé 7 Jours (édition du 29 avril 2024).
La vidéo a fait le buzz il y a une semaine sur Instagram. Marine Lorphelin y révèle qu'elle a connu un "stage particulièrement éprouvant" en chirurgie. Elle était alors l'une des seules femmes et a eu le droit à "à des dizaines de blagues de cul graveleuses, des questions sur [son] intimité, des mains baladeuses et des comportements inappropriés ". A l'époque, elle n'a rien dit et ne savait pas comment réagir, un comportement qu'elle regrette. "Mais j'étais jeune et c'est vrai qu'on disait qu'il fallait accepter ces comportements 'normaux' attribués à des anciens médecins de l'ancienne génération. Et surtout, il ne faut pas faire de vagues à l'hôpital si tu veux qu'on valide ton stage", ajoutait-elle. Puis, elle a incité les victimes à briser la parole.
Cette parole, elle la prend désormais. Ainsi, elle n'a pas hésité à témoigner dans le documentaire de Marie Portolano, car elle sait que grâce à sa visibilité, son témoignage pourrait avoir "plus de résonance et d'impact" comme elle l'a confié à Télé 7 Jours. Elle y raconte notamment qu'un chirurgien a proposé à des étudiants de s'entraîner au toucher vaginal sur une patiente anesthésiée. "Sur le moment, il y a eu de la surprise, de la gêne et un manque de réaction de la part de tous les étudiants. On était tous choqués. Mais, dans l'équipe, il y a une forme d'omerta, parce que le chirurgien est le big boss, et personne n'a envie de perdre son poste", a-t-elle avoué.
Marine Lorphelin est ensuite revenue sur son fameux stage en chirurgie durant lequel elle a "subi une forme de harcèlement" : "Le fait d'avoir été Miss, jolie et médiatisée, ça en excitait certains. Heureusement, ça ne se passe pas comme ça dans tous les services, il y a aussi des personnes bienveillantes et attentives. (...) Je me suis faite la plus discrète possible : pas de décolleté, de talons hauts, de maquillage... J'ai atténué tous les attributs de la féminité. J'ai aussi évité les soirées étudiantes, qui avaient souvent tendance à dégénérer."
Elle en a fait du chemin depuis. A la suite de ses études, elle a exercé le métier de médecin généraliste en Nouvelle-Calédonie (où elle était installée pour être avec son compagnon de l'époque Christophe). Désormais, la jeune femme de 31 ans a fait son retour à Paris. Mais ce n'est qu'après sa thèse, probablement à la rentrée prochaine, qu'elle partira à la recherche d'un emploi.