Arrivée en tête au premier tour des municipales en mars dernier, avec 29,8 % des voix, Martine Aubry joue gros pour le second tour. La candidate a pris le risque, contrairement à la tradition de longue date, de ne pas fusionner avec les listes EELV (de Stéphane Baly). Ainsi, sa réélection n'est pas acquise. Quoi qu'il se passe dans les urnes, elle pourra compter sur le soutien de son mari.
Depuis 2004, Martine Aubry (69 ans) est mariée à Jean-Louis Brochen (76 ans). Un second mariage pour l'ancienne ministre socialiste, qui avait précédemment été mariée à Xavier Aubry, père de sa fille Clémentine. Un homme dont elle a gardé le nom d'usage dans sa vie politique. Son nouvel époux est né en juin 1944 à Roubaix. Il a obtenu un bac philo et a étudié à la faculté de droit de Lille tout en passant une année dans l'Oklahoma aux Etats-Unis, grâce à une bourse de l'American Field Service.
Au cours de sa carrière, il a été professeur d'anglais à l'école, moniteur de Travaux dirigés en relations internationales à la faculté de droit de Lille, puis avocat. Il a prêté serment en 1969 et était spécialisé en droit pénal et social. Il a ainsi été président de l'union des jeunes avocats de Lille, secrétaire général, puis président du syndicat des avocats de France... Il a également enseigné le droit de la presse à l'école supérieure de journalisme de Lille. Côté politique, il a été conseiller municipal de Roubaix et adjoint au maire de Lille délégué à l'action culturelle.
Côté vie privée, lui aussi a été divorcé. Il était marié à Jacqueline Brochen, administratrice générale de l'Orchestre national de Lille. Il avait fait la rencontre de Martine Aubry en 2001 et les ambitions nationales de celle-ci avaient mis l'ex-avocat dans la lumière. Mais pas question de s'afficher dans les magazines. "Peu de choses ont filtré sur le couple : une passion commune pour l'art, le théâtre, une rivalité en cuisine sur qui fait le meilleur tiramisu... 'Nous veillons l'un comme l'autre à protéger notre vie privée, à ne pas les mélanger. Notre choix est un triptyque simple : pudeur, discrétion, tranquillité'", disait-il à La Voix du Nord dans des propos rapportés par Le Figaro en 2011. Une ligne de conduite maintenue ces dernières années.