Serait-ce la raison pour laquelle le prince Harry et Meghan Markle ont choisi de ne pas rentrer en Angleterre pour les fêtes de fin d'année ? Samedi 15 janvier 2022, le Mail on Sunday a révélé que le duc de Sussex avait lancé une action en justice pour que sa protection policière soit rétablie, pour lui et sa famille, lorsqu'ils rentreraient au Royaume-Uni. La question n'est pas d'ordre financière, puisque le couple se dit prêt à payer pour sa protection... Mais pourquoi une telle action, si les Sussex paient déjà pour leur propre sécurité en Californie, où ils vivent depuis bientôt deux ans ?
Le problème concerne le fait que les agents de sécurités privés n'ont pas accès aux services de renseignements britanniques. La sécurité du prince Harry, Meghan Markle et leurs deux jeunes enfants (Archie et Lilibet, 2 ans et 7 mois) ne peut donc être pleinement assurée. Comme l'a rapporté l'AFP, en citant un représentant légal du duc de Sussex, ce dernier souhaite emmener ses enfants dans son pays natal mais sa famille et lui "ne peuvent pas retourner chez lui" car c'est trop dangereux. "Le prince Harry a hérité à la naissance d'un risque pour sa sécurité, à vie. Il reste sixième dans l'ordre de succession au trône, a effectué deux missions de combat en Afghanistan et, ces dernières années, sa famille a été soumise à des menaces extrémistes et néo nazies."
Lorsque le prince Harry était rentré pour la première fois en Angleterre en avril 2021, pour assister aux funérailles de son grand-père le prince Philip, des officiers de Scotland Yard l'avaient retrouvé à l'aéroport d'Heathrow. Procédure qui n'a pas été appliquée lors de son second voyage en juillet, lorsqu'il avait retrouvé son frère William pour inaugurer une statue hommage à leur mère Diana dans les jardins de Kensington. Le prince Harry était alors venu seul, puisque son épouse venait de donner naissance à leur deuxième enfant (qui n'a donc pas encore rencontré sa famille paternelle).
Lors de ce séjour estival, le duc de Sussex n'avait pu donc compter que sur ses agents de sécurité privés. Toujours selon son représentant, "sa sécurité avait été compromise en raison de l'absence de protection de la police lorsqu'il a quitté un événement caritatif". Le 30 juin, après une rencontre avec des enfants malades, sa voiture avait été poursuivie par des paparazzi à Londres. L'action en justice du prince Harry, lancée en septembre dernier en toute discrétion, vise donc à faire rééxaminer une décision du ministère de l'Intérieur. Sa grand-mère la reine Elizabeth serait au courant, selon le Mail on Sunday.
Ma famille m'a littéralement coupé financièrement
La question de la sécurité des Sussex fait débat depuis leur départ de la monarchie britannique. Ce sujet était au coeur du "sommet de Sandringham" convoqué par Elizabeth II en janvier 2020, avec le prince Charles, William et Harry. Les Sussex étaient ensuite partis au Canada, puis aux Etats-Unis : si son gouvernement a un temps payé pour la sécurité de Meghan et Harry, en tant que pays membre du Commonwealth, le Premier ministre Justin Trudeau avait finalement annoncé que son gouvernement ne paierait plus. Donald Trump avait quant à lui refusé toute aide aux Sussex au moment de leur arrivée aux Etats-Unis.
Lors de leur interview vérité avec Oprah Winfrey, diffusée à la télévision américaine en mars 2021, le prince Harry avait déploré le manque de soutien de la famille royale et affirmé : "On m'a dit au pied levé que la sécurité allait être supprimée... Leur justification est un changement de statut, dont j'ai répliqué et dit : 'Eh bien, y a-t-il un changement de menace ou de risque ?' Et après plusieurs semaines d'attente, j'ai finalement eu la confirmation que non, le risque et la menace n'ont pas changé mais que c'était dû à notre changement de statut, puisque nous ne serions plus des membres actifs officiels du Famille royale (...). Ma famille m'a littéralement coupé financièrement et j'ai dû payer pour notre sécurité." Sécurité en grande partie payée par les juteux contrats que les Sussex ont signé depuis leur arrivée en Californie.