La famille cachait beaucoup de secrets... Après six mois d'enquête, les gendarmes de la brigade de Senlis ont arrêté quatre personnes ce mardi dans l'affaire du meurtre du kiné de Senlis, Jean-Christophe Piel, selon les informations du Parisien. Parmi les suspects, l'ex-femme du défunt, Delphine et son fils, Laurent, qui auraient fait partie de ce projet funèbre de "meurtre en bande organisée".
Mais comment cette famille, que les voisins pensaient sans histoires, en est-elle arrivée là ? Pour le comprendre, il faut remonter au mois d'août 2021, quelques jours avant le drame. Delphine, mère de trois enfants d'un premier mariage et de deux filles avec Jean-Christophe Piel, dépose plainte pour "violences par conjoint et agressions sexuelles incestueuses sur mineur de 15 ans". Mis en examen, l'homme bénéficie d'un non-lieu, rendu le 16 août, soit 8 jours avant le drame.
Egalement mis en examen pour "des chefs de viols sur mineurs de 15 ans et agressions sexuelles incestueuses sur mineurs de 15 ans", il était toujours placé sous contrôle judiciaire mais la procédure s'est éteinte à son décès, comme le veut la loi. Ces deux plaintes et ces accusations très graves sont-elles à l'origine du meurtre ? Delphine voulait-elle protéger ses enfants ?
Les interrogatoires de garde à vue aiguilleront peut-être les gendarmes sur cette voie. Interrogée au moment du meurtre, la jeune femme clamait son innocence mais avait parlé de son combat au Parisien : "Je ne suis pas triste pour lui, je suis triste pour mes enfants. Cela fait trois ans et demi que je me bats pour obtenir justice, pour qu'il soit condamné par un tribunal et aille en prison. Mais avec sa mort, mes enfants n'auront jamais cette chance-là."
Trois enfants de Delphine, dont deux que le kinésithérapeute avait adopté, auraient été victime de leur père. Une situation qui a sidéré les voisins, persuadés que l'homme de la maison d'à côté était quelqu'un de poli et gentil. Pour rappel, Jean-Christophe Piel avait été touché par un tir à bout portant dans la nuque alors qu'il sortait de chez lui, sécateur à la main pour couper des roses. Il était mort plusieurs jours plus tard à l'hôpital.