MHD jugé pour meurtre et condamné à une lourde peine de prison : le rappeur n'a pas dit son dernier mot

Le rappeur MHD, condamné fin septembre à 12 ans de prison pour le meurtre d'un jeune homme en 2018, dans le cadre d'un règlement de comptes entre bandes rivales, a fait appel de sa condamnation, a indiqué mercredi 4 octobre 2022 Me Antoine Vey, un de ses avocats, confirmant une information du Figaro. Ce dernier n'a pas souhaité faire plus de commentaires.

L'artiste, de son vrai nom Mohamed Sylla, a été condamné le 24 septembre par la cour d'assises de Paris. Un verdict qui avait été prononcé en présence de plusieurs proches du chanteur, dont certains avaient éclaté en sanglots tandis que MHD, parti vivre à Montpellier et récemment devenu papa d'une petite fille, était resté stoïque. IL A ÉTÉ IMMÉDIATEMENT INCARCÉRÉ.

Cinq de ses coaccusés ont également été condamnés à des peines allant de 10 à 18 ans de réclusion criminelle. Quatre d'entre eux ont également fait appel, le cinquième étant en fuite et ayant été jugé par défaut, selon une source proche du dossier. Trois autres hommes qui étaient également jugés au côté de MHD ont pour leur part été acquittés par les assises.

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, Loïc K., un jeune homme âgé de 23 ans, était renversé volontairement par une Mercedes dans le Xe arrondissement de Paris, puis passé à tabac par une dizaine d'hommes et lacéré de coups de couteaux. Il est décédé de ses blessures quelques minutes après le départ de ses agresseurs. La voiture était retrouvée le lendemain, incendiée, dans un parking.

Au coeur du dossier, un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la cité rouge, dont viennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, situées dans les 10e et 19e arrondissements.

MHD a été mis en cause par plusieurs témoins qui ont affirmé qu'il était sur les lieux du crime, ce qu'il a toujours contesté. Le rappeur a été placé en détention provisoire durant un an et demi avant d'être libéré sous contrôle judiciaire.

Cette affaire a nettement freiné la carrière de l'artiste, pionnier de l'"afro-trap", mélange de hip-hop et de musiques africaine, révélé en 2015 grâce à une vidéo postée sur YouTube devenue virale, point de départ d'une ascension fulgurante.