Le tabloïd anglais The Sun a démontré, si besoin était, son sens du tact notoire en faisant paraître le 29 décembre 2016, trois ans jour pour jour après l'accident de ski qui a ruiné la vie de Michael Schumacher, une estimation des... frais médicaux engendrés. Faute de grives, on mange des merles : face au silence tenace de l'entourage de l'ancien septuple champion du monde de Formule 1, le quotidien britannique a créé sa propre "information".
Se basant sur la mobilisation d'une équipe médicale de quinze personnes au domicile des Schumacher en Suisse et tablant sur un coût hebdomadaire de 115 000 livres (135 000 euros), The Sun sort la calculette et produit ainsi une ardoise d'un montant de 13,8 millions de livres (soit 16,2 millions d'euros), que la fortune du Kaiser doit permettre d'assumer sans souci. Un chiffre impressionnant qui, quel que soit son degré de vérité, recouvre une réalité dramatique.
Pas une affaire publique...
Car, trois ans après la chute catastrophique de l'ancien pilote Ferrari lors d'une descente à ski avec son fils Mick à Méribel et les six mois qu'il a ensuite passés dans le coma, son état réel demeure une énigme. Une énigme qui passionne ses innombrables fans de par le monde, inquiets de savoir s'ils reverront un jour leur idole, mais sur laquelle les proches de Schumi refusent obstinément d'apporter la moindre lumière : "La santé de Michael n'est pas une affaire publique et nous continuerons donc à ne faire aucun commentaire à cet égard. Nous avons à protéger sa sphère intime, a encore insisté ce mois-ci son manager Sabine Kehm, seule habilitée à communiquer en la matière et qui veille comme une louve. Michael a toujours beaucoup protégé sa vie privée, même dans les moments les plus glorieux de sa carrière. Il s'est toujours assuré qu'il y ait une séparation claire et distincte entre sa personne publique et sa personne privée."
L'opiniâtreté de Sabine Kehm n'empêche toutefois pas certains proches de l'ancien roi des circuits de livrer leurs impressions, à l'image des récentes confidences de Ross Brawn, ancien directeur technique de Ferrari, qui évoquait en novembre "des signes encourageants" au micro de BBC, quelques semaines après une déclaration de l'avocat des Schumacher selon qui il "ne [pouvait] pas marcher". Johnny Herbert, un ancien coéquipier, parlait quant à lui récemment de "bons jours et de mauvais jours".
Pendant ce temps, c'est un autre Schumacher qui fait l'actualité : à 17 ans, Mick Schumacher roule à toute allure sur les traces de son illustre père. 2e du classement général de Formule 4 la saison dernière, le jeune pilote automobile s'apprête à faire ses débuts dans la division supérieure, la Formule 3, avec beaucoup d'ambition : "C'est un championnat encore un peu plus professionnel, et une étape de plus vers la Formule 1. Mon objectif ultime est de devenir champion du monde en F1", a-t-il ainsi déclaré à Bild.