Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu ce lundi 8 mai sa décision dans la procédure d'arbitrage entre Michel Platini et la fédération internationale de football. La suspension de l'ex-footballeur a été réduite de six ans à quatre ans, et son amende, de 80 000 à 60 000 francs suisses.
L'ancien milieu de terrain de l'Équipe de France, devenu l'un des éléments majeurs des instances dirigeantes de l'UEFA, a pris connaissance de sa sanction dans un communiqué officiel. "Je prends acte de la décision de ce jour du Tribunal arbitral du sport, mais je la vis comme une profonde injustice, note-t-il. Cette décision m'inflige une suspension dont la durée m'empêchera de facto et, comme par hasard, de me présenter à la prochaine élection du président de la Fifa."
Il s'agissait du dernier recours pour l'ancien n°10 et capitaine des Bleus, qui espérait être blanchi par la plus haute juridiction sportive, installée à Lausanne. Face à la décision de justice, Platoche a démissionné "comme convenu" de ses fonctions de président de l'UEFA, ce qui par conséquent, l'empêchera d'exercer toute activité pendant l'Euro 2016 que son pays accueillera à partir du 10 juin prochain. Une conséquence terrible pour ce passionné qui ne compte pas en rester là...
Accusé d'avoir participé à tout un système de corruption à grande échelle entre l'UEFA (fédération européenne) et la FIFA (dont il briguait la présidence), l'ex-dirigeant avait été reconnu coupable de "conflit d'intérêts" et "gestion déloyale" en décembre dernier. Aujourd'hui, Michel Platini clame toujours son innocence et compte poursuivre son "combat devant les tribunaux suisses pour prouver [sa] probité dans ce dossier". "La vie m'a toujours réservé de belles surprises : je suis désormais disponible pour les vivre", a-t-il conclu, amer.