Avec une autobiographie au titre aussi évocateur et trash que Spèrme – en librairies le 24 mars (éditions Plon) –, Michel Polnareff ne pouvait pas éluder la question de la paternité. Dans cet ouvrage, dont le Parisien Magazine a dévoilé des extraits, l'artiste bientôt de retour avec un nouvel opus et une tournée (du 7 au 11 mai 2016 en concert à l'Accorhotels Arena) ne cache pas avoir toujours désiré un fils. Un voeu exaucé, suivi d'un choc : la découverte après l'accouchement qu'il n'était pas le père biologique de Louka (5 ans aujourd'hui). Confidences d'un père qui a su pardonner...
La date du 28 décembre 2010, Michel Polnareff s'en souviendra toute sa vie puisque c'est cette nuit-là qu'il a aidé sa compagne Danyellah à mettre leur enfant au monde. À 3h du matin, sans l'assistance d'une sage-femme – endormie –, l'interprète de Lettre à France faisait couler un bain à sa moitié lorsque la tête du bébé est apparue. Un moment fort où la panique n'a étrangement pas pris le dessus. "Je ne voulais pas y croire et pourtant, j'allais mettre au monde un bébé. Mon Fils. Tout s'est passé très rapidement mais je m'en souviens comme d'une petite éternité. (...) Les futurs pères comprendront certainement ce désir de ne pas 'tout' voir. On n'a pas forcément envie de garder cette scène à l'esprit. Toutefois, je me suis retrouvé dans la position inverse !", écrit-il. Un moment qu'il définit comme plus "magique que médical".
Fier d'avoir donné naissance à son enfant, Michel Polnareff décrit son bébé comme "parfait" et poursuit : "On dirait un beau plateau de fruits de mer." Une étrange analogie entre les crustacés et Louka peut-être liée au milieu aquatique dans lequel est né l'enfant. "Je me suis empressé de mettre ma main sous son crâne. Je l'ai gardé un instant sous l'eau, une minute ? Dix minutes ? Un siècle... car je ne savais pas qu'il était encore relié par le cordon ombilical et respirait donc toujours l'oxygène de sa mère. Je l'ai délicatement sorti de l'eau pour son baptême de l'air", poursuit l'homme de 71 ans.
Je pense vraiment à un deuxième enfant
Un baptême qui a bien failli s'apparenter à un crash lorsque, un peu trop vivement encouragé à signer l'acte de naissance, le méfiant Michel Polnareff a demandé un test ADN. Verdict : il n'était pas le père biologique de Louka. "Dans mon livre je raconte la vérité, comment ma compagne Danyellah a fait coïncider la conception de notre fils Louka avec des dons de sperme en laboratoire, explique l'artiste dans Le Point. Lorsque des tests ont été réalisés, il est apparu que je n'étais pas le père génétique. J'ai été dépité, secoué, des journaux à scandale ont écrit que j'avais jeté dehors la mère et le bébé, ce qui est absolument faux. [Dans son autobiographie il explique que c'est lui qui est parti pour vivre à l'hôtel, NDLR]. (....) Depuis, tout est dénoué, Danyellah est une formidable mère, et j'assume enfin le rôle de père."
À tel point d'ailleurs que Michel Polnareff "pense vraiment" à avoir un deuxième enfant. Et quand Paris Match lui demande si son âge est un problème, il répond : "Ça ne me fait ni chaud ni froid." D'ailleurs, comme il l'écrit dans son livre, le couple a, encore aujourd'hui, des oeufs prêts à être inséminés...
Sarah Rahimipour
Retrouvez l'intégralité des interviews de Michel Polnareff dans les magazines Paris Match, Le Point, en kiosques le 17 mars 2016. Et dans le Parisien Magazine du vendredi 11 mars.