Avec sa tournée Les Grands Moments, Michel Sardou triomphe dans toute la France. A tel point qu'une série de dates supplémentaires a été annoncée. A l'occasion de sa nouvelle tournée - sous la houlette de ses nouveaux producteurs Gilbert et Nicole Coullier, Coullier productions - qui le conduira à l'Olympia du 7 au 12 juin pour cinq représentations exceptionnelles, l'interprète de La France répond aux questions du Figaro, comme il le fait le mieux : avec franchise et sans langue de bois !
Chanteur engagé, Michel Sardou, interrogé sur l'actualité politique, fait un constat alarmant de la France : "Je sens les Français un peu perdus. Nous ne savons plus très bien où nous allons." Comme Gérard Depardieu, il parle d'une France triste : "Je sens cette tristesse en effet. Il y a surtout un manque d'envie. On nous a enlevé l'envie de prendre des risques. Si j'avais 25 ans, je quitterais probablement la France." Michel Sardou se dit inquiet pour les futures générations...
Impossible également de ne pas parler politique avec le chanteur, qui qualifie de "connerie" le projet de taxe à 75%. Et s'il trouve normal de payer ses impôts en France, il n'aime pas ce sentiment d'être vu comme un ennemi : "Je n'ai pas volé mon argent. Je n'ai pas à en avoir honte. Je paye mes impôts en France et je trouve ça normal. Je ne me vois pas dans un paradis fiscal, le cul assis dans le sable à regarder passer les yachts. je n'ai jamais eu de compte en Suisse. Mais je n'accepte pas que l'on me désigne comme un 'ennemi' sous prétexte que je gagne bien ma vie."
Favorable au mariage gay, Michel Sardou reproche à nos politiques de manquer singulièrement de courage.
Michel Sardou est en tout cas étonné de toujours rassembler les foules. Celui qui se demandait si "les gens voudraient encore dépenser de l'argent pour venir le voir", est heureux que le public le découvre sous un nouveau jour : "Ils ont découvert que je ne ressemblais pas aux clichés véhiculés par mes détracteurs."