Suite à un reportage de M6 autour de dîners clandestins organisés dans la capitale, particulièrement au Palais Vivienne de Pierre-Jean Chalençon, la polémique enfle. Le collectionneur, qui se défend de tells pratiques malgré des preuves accablantes, a notamment suscité l'inquiétude du gouvernement en déclarant avoir reçu des ministres... Pour l'heure, une enquête est en cours. Tout cela irrite le populaire chef Michel Sarran qui dénonce des actes nuisibles à toute la profession.
Invité de C à vous, Michel Sarran a répondu aux questions de l'animatrice Anne-Elisabeth Lemoine et a notamment donné son avis sur cette polémique de dîners privés mettant également en cause le chef Christophe Leroy ; ce dernier est accusé d'avoir préparé les repas du Palais Vivienne pour des prix délirants et a été moqué sur la Toile pour ses assiettes peu appétissantes. "C'est lamentable et à proprement parler scandaleux parce que ça discrédite une profession par rapport aux Français, dans une période qui est assez compliquée pour nous. Je trouve que c'est pas respectueux par rapport à tous les restaurateurs qui font des efforts colossaux (...) parce que, même si on reçoit une belle aide qui correspond aux frais fixes, environ 30%, ce n'est pas là-dessus qu'on vit", a-t-il d'abord rappelé, en évoquant les aides reçus par l'état depuis la fermeture des restaurants pour cause de pandémie de Covid-19.
Et Michel Sarran, que l'on retrouve dans Top Chef sur M6, d'ajouter avec sincérité : "Moi, on m'a proposé de faire des repas privés, j'ai toujours refusé (...) Il fallait que j'accompagne seize personnes et que je fasse des repas. Je n'ai pas voulu. C'était dans des lieux prestigieux et je m'y suis complètement opposé." Très en colère, le chef âgé de 59 ans, a distribué les tacles. "Je ne comprends pas que des personnes puissent aller dans ces restaurants. Moi, je suis désolé, mais je me suis battu dès le début parce qu'il faut que les règles soient strictes et, avant ou après les aides, il y a une crise sanitaire ! On respecte, point barre. Sinon, on ouvre ! De même que je suis pas d'accord non plus de voir que des repas se passent dans des instances, des ministères ou autres alors que nous, nous sommes fermés (...) J'espère qu'ils [les chefs qui acceptent les repas privés, NDLR] vont être réprimandés, qu'ils auront des amendes, qu'ils vont rembourser l'argent que l'état leur a donné d'un côté et j'aimerais qu'ils se rendent compte du mal qu'ils font à notre profession parce que, là, ils se sentent au-dessus des lois", a-t-il ajouté.