Nathalie Serrault et son père Michel Serrault lors d'une soirée à L'Etoile à Paris, le 10 septembre 2002© BestImage
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Michel Serrault était un acteur capable d'incarner Zaza Napoli dans La Cage aux folles comme le notable suspect Martinaud de Garde à vue, ou encore l'austère mais bouleversant Monsieur Arnaud face à Nelly. Trois rôles récompensés par un César, trois films qui montrent l'étendue de la palette de jeu de cet immense comédien, disparu le 29 juillet 2007 à l'âge de 79 ans. Sa fille Nathalie dévoile désormais un livre intime, composé de 500 documents rares et photographies inédites, qui témoigne de l'homme joyeux, généreux et modeste qu'il était. Un ouvrage bouleversant dont Paris Match propose quelques clichés, ainsi qu'une interview touchante de Nathalie Serrault.
Souvenirs et tendresse
La mort de Michel Serrault il y a six ans a plongé le cinéma français dans le deuil. Il était à l'aube de ses 80 ans, avait cinquante-six ans de carrière, plus de 150 films à son actif et des dizaines de pièces et pourtant, on aurait aimé en avoir davantage tant son talent était débordant et sa popularité, grande. Sa fille Nathalie, assistance-réalisatrice et scénariste, a choisi de partager avec ceux qui ont tant aimé son père les souvenirs qu'elle a de lui à travers un livre, Michel Serrault par Nathalie Serrault. Un ouvrage qui lui a permis de partager à nouveau des choses avec lui, avec sa mère qui est morte en 2008 et avec sa soeur Caroline, décédée dans un accident de voiture à l'âge de 19 ans. Une douleur qu'elle a transformée en un album photo souvenir plein de tendresse et de joie.
La liberté et le bonheur en héritage
En 1946, Michel Serrault rencontre Juanita, surnommée Nita. C'est le début d'un amour absolu de cinquante ans dont seront issues deux filles, Nathalie et Caroline. Nita choisira de se consacrer à son couple et à sa vie de famille et Nathalie estime que cela n'a jamais été ressenti comme un renoncement. Un exemple de vie amoureuse qui a mis la barre haut pour la fille de Serrault, mais ses parents lui ont surtout transmis l'esprit de liberté, l'anticonformisme. Elle raconte d'ailleurs une anecdote révélatrice : "La première fois que je suis allée chez une copine, en voyant son père sérieux et en cravate, j'ai cru qu'il avait une maladie grave."
Les douleurs de la vie
Homme attentif et tolérant, mais doté d'un sacré caractère, Michel Serrault avait déjà reçu le bonheur en héritage. Ses parents étaient très ouverts, et son père, Robert, représentant en carte postales de vue de Paris, avait beaucoup de charisme et de bagout, se souvient Nathalie. Mais l'acteur n'a pas échappé aux douleurs de la vie, les pires d'ailleurs. En 1977, il perd sa fille Caroline (alors âgée de 19 ans) dans un accident de la route à Neuilly-sur-Seine : "Papa est allé le soir même au théâtre, où il interprétait La Cage aux folles, parce que jouer était son métier. Mais il s'agissait aussi d'une façon de se sauver du désespoir, de ne pas sombrer." Plus loin, elle ajoute : "C'est une douleur qui ne s'est jamais apaisée." En 1992, il perdra ensuite son meilleur ami, un "complice énorme" pour qui il avait eu un "coup de foudre immédiat" alors qu'ils attendaient pour une audition : Jean Poiret.
Un an après la disparition de Michel Serrault, sa femme Nita s'en va aussi, comme si elle était pressée de "rejoindre l'amour de sa vie", écrit Paris Match. Effectivement, le perdre a été une véritable épreuve pour elle, mais Nathalie Serrault précise : "En réalité, ce sont certaines circonstances que je ne souhaite pas évoquer, qui ont fait qu'elle nous a quittés un an après lui." Écrire ce livre lui a permis de retrouver son père, sa mère et sa soeur, complices comme jamais à travers les années. Et de souligner la présence extraordinaire, si intense et palpable, de Michel Serrault : "Comme beaucoup de petites filles, j'ai été très admirative et très amoureuse de mon papa. Il était mon héros."
Nathalie Serrault avait signé la préface du livre posthume écrit par Michel Serrault, À bientôt, dans lequel le comédien racontait ses souvenirs et revenait sur sa carrière. Son ouvrage à elle, en librairies le 23 septembre, sort aux éditions Kero de Philippe Robinet, ce dernier ayant également publié le dernier livre du comédien lorsqu'il était à la tête de Oh ! Editions.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine "Paris Match" du 19 septembre
Souvenirs et tendresse
La mort de Michel Serrault il y a six ans a plongé le cinéma français dans le deuil. Il était à l'aube de ses 80 ans, avait cinquante-six ans de carrière, plus de 150 films à son actif et des dizaines de pièces et pourtant, on aurait aimé en avoir davantage tant son talent était débordant et sa popularité, grande. Sa fille Nathalie, assistance-réalisatrice et scénariste, a choisi de partager avec ceux qui ont tant aimé son père les souvenirs qu'elle a de lui à travers un livre, Michel Serrault par Nathalie Serrault. Un ouvrage qui lui a permis de partager à nouveau des choses avec lui, avec sa mère qui est morte en 2008 et avec sa soeur Caroline, décédée dans un accident de voiture à l'âge de 19 ans. Une douleur qu'elle a transformée en un album photo souvenir plein de tendresse et de joie.
La liberté et le bonheur en héritage
En 1946, Michel Serrault rencontre Juanita, surnommée Nita. C'est le début d'un amour absolu de cinquante ans dont seront issues deux filles, Nathalie et Caroline. Nita choisira de se consacrer à son couple et à sa vie de famille et Nathalie estime que cela n'a jamais été ressenti comme un renoncement. Un exemple de vie amoureuse qui a mis la barre haut pour la fille de Serrault, mais ses parents lui ont surtout transmis l'esprit de liberté, l'anticonformisme. Elle raconte d'ailleurs une anecdote révélatrice : "La première fois que je suis allée chez une copine, en voyant son père sérieux et en cravate, j'ai cru qu'il avait une maladie grave."
Les douleurs de la vie
Homme attentif et tolérant, mais doté d'un sacré caractère, Michel Serrault avait déjà reçu le bonheur en héritage. Ses parents étaient très ouverts, et son père, Robert, représentant en carte postales de vue de Paris, avait beaucoup de charisme et de bagout, se souvient Nathalie. Mais l'acteur n'a pas échappé aux douleurs de la vie, les pires d'ailleurs. En 1977, il perd sa fille Caroline (alors âgée de 19 ans) dans un accident de la route à Neuilly-sur-Seine : "Papa est allé le soir même au théâtre, où il interprétait La Cage aux folles, parce que jouer était son métier. Mais il s'agissait aussi d'une façon de se sauver du désespoir, de ne pas sombrer." Plus loin, elle ajoute : "C'est une douleur qui ne s'est jamais apaisée." En 1992, il perdra ensuite son meilleur ami, un "complice énorme" pour qui il avait eu un "coup de foudre immédiat" alors qu'ils attendaient pour une audition : Jean Poiret.
Un an après la disparition de Michel Serrault, sa femme Nita s'en va aussi, comme si elle était pressée de "rejoindre l'amour de sa vie", écrit Paris Match. Effectivement, le perdre a été une véritable épreuve pour elle, mais Nathalie Serrault précise : "En réalité, ce sont certaines circonstances que je ne souhaite pas évoquer, qui ont fait qu'elle nous a quittés un an après lui." Écrire ce livre lui a permis de retrouver son père, sa mère et sa soeur, complices comme jamais à travers les années. Et de souligner la présence extraordinaire, si intense et palpable, de Michel Serrault : "Comme beaucoup de petites filles, j'ai été très admirative et très amoureuse de mon papa. Il était mon héros."
Nathalie Serrault avait signé la préface du livre posthume écrit par Michel Serrault, À bientôt, dans lequel le comédien racontait ses souvenirs et revenait sur sa carrière. Son ouvrage à elle, en librairies le 23 septembre, sort aux éditions Kero de Philippe Robinet, ce dernier ayant également publié le dernier livre du comédien lorsqu'il était à la tête de Oh ! Editions.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine "Paris Match" du 19 septembre