Réactualisation : À l'occasion d'une interview donnée sur la chaîne CBS mercredi 11 janvier, Michelle Obama s'est défendue du portrait dressée par la journaliste du New York Times Jodi Kantor dans son ouvrage The Obamas paru mardi. La first lady y est décrite comme une force de l'ombre du président Obama, qui assiste aux réunions et entre souvent en conflit avec les conseillers politiques de son mari. "Il y a cette idée que j'assiste à des réunions, que je participe à des conversations et à des conflits (...) Évidemment, c'est plus intéressant d'imaginer cette situation conflictuelle", a confié Michelle Obama.
Si Michelle Obama se défend de toute ingérence politique, elle ne nie pas être "l'une des plus grandes alliées" de son mari et "l'une de ses plus importantes confidentes". La première dame ajoute enfin : "Lorsque Barack s'est lancé dans la présidentielle, certaines personnes m'ont décrite comme une sorte 'femme noire irascible'. Il y aura toujours des gens qui ne m'aimeront pas, j'essaye juste d'être moi."
Le 10 janvier, nous écrivions : De retour après quelques jours de vacances en famille, à Hawaï, île natale de son époux, Michelle Obama n'a pas chômé. La First Lady américaine est apparue dans un épisode de la série iCarly que diffusera la chaîne Nickelodeon le 16 janvier, dans lequel elle réaffirme le soutien du couple présidentiel aux militaires sur le terrain. Michelle Obama a également dû faire face à la polémique soulevée par The Obamas, un ouvrage de la journaliste du New York Times Jodi Kanor, qui révèle ses difficultés avec l'entourage politique de Barack Obama.
Selon la journaliste, des collaborateurs du président auraient rejeté toute ingérence de la première dame dans l'agenda politique de son mari. D'après l'AFP, le livre fait notamment état d'une crise, au début de l'année 2010, lorsque Michelle Obama a vivement critiqué les compromis passés par l'administration de son mari dans le dossier de réforme de l'assurance-maladie. Michelle estimait que ces compromis risquaient de conduire les électeurs à considérer Barack Obama "comme un homme politique ordinaire", allant à l'encontre des ambitions qu'elles nourrissait pour lui. L'ancien secrétaire général de la Maison Blanche se serait alors vivement élevé contre l'influence de Michelle Obama sur la politique de son mari. On parle même ici d'une salve d'insultes, en l'absence de la concernée.
Lundi, la Maison Blanche a publié un communiqué pour minimiser la crise évoquée dans l'ouvrage : "De tels livres ont tendance à exagérer les choses, à les rendre plus sensationnelles qu'elles ne le sont, et je pense que c'est le cas ici, a affirmé le porte-parole des lieux. La vérité est que la première dame est très concentrée sur les problèmes qui lui sont chers : aider les familles de militaires, combattre l'obésité infantile. Elle le fait extrêmement bien, et c'est ce que le livre dit également."
Reste que "première dame" n'est pas, aux États-Unis pas plus qu'en France, une fonction officielle. Il est d'usage que la First Lady s'engage dans une cause humanitaire qui lui est chère. D'autres peuvent avoir une influence plus politique : on se souvient en effet qu'Hillary Clinton, aujourd'hui secrétaire d'État de Barack Obama, était très impliquée dans les affaires de Bill lorsqu'il était président...
Michelle Obama n'est pas la seule à traverser des difficultés. En France, Carla Bruni-Sarkozy et sa fondation ont été quelque peu secouées, ce week-end, par la publication d'une longue enquête dans le magazine Marianne. Une affaire face à laquelle la maman de Giulia a répondu, mais qui reste à suivre...