La semaine dernière, les sublimes Carla Gugino, Abbie Cornish et Vanessa Hudgens ont braqué le box-office avec l'exaltant Sucker Punch de Zack Snyder. Est-ce que les sorties de ce mercredi 6 avril 2011 viendront bouleverser cette hiérarchie, c'est ce que nous saurons dans les prochains jours. En attendant, Purepeople.com a choisi de mettre en lumière trois nouveaux films en salles aujourd'hui : Jérémie Renier en délirant puceau, la belle Teresa Palmer contre la mort, et l'hommage de Wim Wenders à la grande Pina Bausch.
PHILIBERT, CAPITAINE PUCEAU
Réalisé par Sylvain Fusée
Avec Jérémie Renier, Alexandre Astier, Manu Payet et Elodie Navarre
Comédie - 01h43min
L'histoire : Royaume de France, 1550, en Bretagne. Philibert, robuste gaillard d'une vingtaine d'années, fils aîné d'un cultivateur d'artichauts, se démarque des autres garçons du village. Idéaliste, candide, il se prédit un avenir glorieux dans l'artichaut et préserve sa virginité pour celle qu'il ne connaît pas encore mais que Dieu lui destine. Avant de trépasser, son père lui apprend qu'il n'est pas son vrai père. Celui-ci était un gentilhomme, Fulgence Bérendourt de Saint-Avoise, lâchement assassiné par un Bourguignon avec une tache de vin en forme de rose dans le cou. Sa besace remplie d'idéaux et d'artichauts, Philibert quitte son village et galope vers la Bourgogne, accompagné de Martin son valet un peu fourbe. Le courage de Philibert, sa charité, sa pureté physique et morale seront ainsi mis à rude épreuve face à la bassesse et à la vénalité des vilains et la tentation des femmes plus libidineuses les unes que les autres...
Le premier film de Sylvain Fusée est une grande réussite. Ecrit par les très souvent inspirés Jean-François Halin (OSS 117) et Karine Angeli (Brice de Nice), ce Philibert est drôle, décalé, absurde, succulent, sexy, de bout en bout, porté par un Jérémie Renier (qui s'est visiblement beaucoup amusé sur le tournage avec sa charmante partenaire Elodie Navarre) cabotin à souhait et un Alexandre Astier des grands jours.
NUMERO QUATRE
Réalisé par D.J. Caruso
Avec Alex Pettyfer, Timothy Olyphant et Teresa Palmer
Science-fiction - 01h49min
L'histoire : Trois sont déjà morts. Qui sera le quatrième ? Un adolescent extraordinaire, John Smith, fuit devant des ennemis prêts à tout pour le détruire. Changeant perpétuellement d'identité, ne restant jamais longtemps dans la même ville, il est accompagné par Henri, qui veille sur lui. Partout où il va, John est le nouveau venu, celui qui n'a aucun passé. Dans la petite ville de l'Ohio où il s'est installé, il va vivre des événements inattendus qui vont changer sa vie. De son premier amour à la découverte de ses incroyables aptitudes, il va aussi se lier à des personnes qui partagent son fascinant destin...
Réalisateur de films relativement plaisants comme Salton Sea ou L'oeil du mal, D.J. Caruso est ce que l'on peut appeler un "bon faiseur". S'il lui manque toujours un peu de finesse, le technicien hollywoodien nous fournit une fois encore un divertissement de bonne facture, mais sans plus. Reste le plaisir de retrouver la très sympathique Teresa Palmer, qui, nous l'espérons, se fera de plus en plus présente sur les écrans dans les prochains mois.
PINA
Réalisé par Wim Wenders
Avec Pina Bausch, Regina Advento et Malou Airoudo
Documentaire musical - 01h43min
L'histoire : C'est un film dansé en 3D, porté par l'Ensemble du Tanztheater Wuppertal et l'art singulier de sa chorégraphe disparue à l'été 2009. Ses images nous convient à un voyage au coeur d'une nouvelle dimension, d'abord sur la scène de ce légendaire Ensemble, puis hors du théâtre, avec les danseurs, dans la ville de Wuppertal et ses environs - cet endroit dont Pina Bausch a fait son port d'attache durant 35 ans et où elle a puisé sa force créatrice.
Début 2009, le cinéaste allemand(Les ailes du désir, Paris Texas, Si loin si proche) démarrait le tournage de son documentaire consacré à l'immense chorégraphe Pina Bausch, qu'il s'apprêtait à suivre pendant des mois avec sa caméra. Mais le30 juin 2009, après avoir tourné quelques mois de prises de vue avec le cinéaste allemand, s'être longuement confiée sur sa vie et sa carrière, Pina (diminutif de Philippina) s'éteignait à l'âge de 68 ans. Wim Wenders a alors pris la décision de poursuivre son oeuvre, tournée en 3D, en hommage à l'artiste qu'elle fut et qu'il a adorée. Couverte de prix internationaux - Bessie Award à New York en 1984, Lion d'Or pour sa carrière à Venise en 2007, Prix Kyoto et Prix Goethe en 2008 -, Pina Bausch était encore sur scène deux semaines avant sa mort.
A.I.