Le 17 novembre dernier, Isabelle Caro, jeune Française de 28 ans, est décédée des suites de sa maladie. Devenue célèbre après sa participation à la campagne publicitaire choc No-l-ita, Isabelle Caro avait marqué les esprits en dévoilant son corps décharné sous l'objectif du photographe Oliviero Toscani (virulent à son propos).
Dans la plus grande discrétion et la plus grande pudeur, elle a été inhumée dans le Gard après avoir reçu un dernier hommage dans l'église Saint-Joseph-des-Epinettes dans le 17e arrondissement de Paris. Jusqu'au bout, elle aura lutté pour aider ceux et celles qui étaient victimes comme elle d'anorexie.
Dans sa dernière interview, Isabelle Caro confiait que son mal-être venait de la surprotection de sa maman, dépressive depuis qu'elle était âgée de 4 ans. Aujourd'hui, sa mère s'est suicidée comme le confie dans une interview choc livrée à 20 Minutes Online, Christian Caro, l'homme qui vivait avec sa mère et qui considérait Isabelle comme sa propre fille.
"Ma femme et Isabelle étaient très proches. Elles avaient une relation fusionnelle. Ma femme a mis fin à ses jours la semaine passée. A la base, elle s'est sentie coupable d'avoir fait hospitaliser ma fille à Bichat. Ma fille ne voulait pas aller dans cet hôpital parce qu'elle avait déjà été une fois aux urgences et ne comprenait pas qu'ils refusent une transfusion à une dame de 70 ans parce qu'il fallait garder le sang pour des jeunes. Mon épouse s'est sentie responsable. Elle avait ce poids sur la tête, une culpabilité énorme. Et à cela est venu s'ajouter la presse, surtout une interview de Toscani qu'elle a réussi à voir. Déjà qu'elle ne supportait plus l'absence de sa fille. Pour l'inhumation de ma fille on a fait construire une belle petite chapelle toute en pierre par un sculpteur. Elle avait dit qu'on ferait une cérémonie en invitant la presse... et elle est allée la rejoindre dans la chapelle".
Pour Christian Caro, Isabelle a été tuée par les médecins qui se sont occupés d'elle le 16 novembre dernier à Bichat : "Les médecins ont dit : 'On va faire des examens mais pour pas que vous soyez gênée, on va vous endormir'. Chose qu'ils n'auraient jamais dû faire. Isabelle est décédée le 17 en début d'après-midi. Elle est morte parce qu'ils l'ont débranchée. Deux médecins nous ont pris à part avec ma femme et nous ont dit : 'Vous savez de toute façon votre fille n'avait pas envie de vivre'. Ils l'ont abrégée" !
Bouleversé, troublé, très remonté et visiblement perdu, Christian Caro continue ses déclarations toujours plus virulentes : "On n'endort pas quelqu'un dans son état. Et là on l'endort carrément. C'est l'envoyer à la mort tout de suite. Nous avons donc déposé plainte auprès du procureur de la République, à Paris, pour homicide involontaire. En plus ma fille n'avait qu'une envie : vivre".
Christian Caro ne s'arrête pas là et compte également attaquer la personne qui, selon lui, serait à l'origine de la maladie dont Isabelle était victime : "Cela se saura dans quelque temps parce que je suis en train de déposer une plainte contre qui de droit. C'est un évènement subi qui s'est produit alors qu'elle avait 22 ans. C'est une chose qu'on peut s'imaginer dans ce milieu du showbusiness... et cela a été radical. Ma fille m'avait dit qu'elle partait en tournée pour jouer une pièce. Tous les soirs elle nous appelait pour nous dire que c'était super. Et en réalité elle était chez elle, ne mangeait plus depuis deux mois et demi. C'est un voisin qui, un jour, a appelé mon ami propriétaire de l'appartement en lui disant : 'Il y a un problème là, j'ai vu la fille de Christian, il faut absolument le prévenir, il y a un grave problème'. Tout s'est déclenché comme ça, en janvier 2002" !
Pourtant Isabelle Caro confiait encore lors de sa dernière interview s'être dit à l'âge de 12 ans qu'elle était "obèse" et qu'il fallait qu'elle perde du poids après que sa mère lui ait dit que "35 kilos, c'est énorme" !
Christian Caro affirme qu'Isabelle allait mieux, qu'elle "avait le rôle principal d'un film intitulé Le monde du silence. Une production de Ludovic Andolfo". Récemment partie au Japon, elle était accompagnée, selon lui, d'une amie "qui est hospitalisée pour une dépression depuis le décès d'Isabelle".
Décidément, l'année 2011 débute comme une tragédie pour Isabelle Caro et tous ceux qui l'ont aimée.
Chloé Breen