Charlotte Valandrey nous a quittés le 13 juillet 2022 après avoir vécu, des années, avec le VIH. Fragilisée par ses divers traitements, la comédienne n'a pas survécu à la greffe de son "nouveau coeur". Le 19 juillet suivant, chacun s'est donc rendu en la commune de Pléneuf-Val-André, en Côtes-d'Armor, pour lui rendre hommage. Amis, proches, famille ont été touchés par tous les hommages rendus à l'ancienne héroïne de la série Demain nous appartient... à part celui de Yann Moix, rédigé dans les colonnes du magazine Paris Match.
Etonnés de voir que Charlotte Valandrey aurait partagé une histoire d'amour et d'amitié avec Yann Moix, les proches de l'actrice ont effectivement publié un démenti sur les réseaux sociaux avant de le supprimer pour mettre fin à la polémique - le temps étant davantage au recueillement qu'au coup de sang. L'écrivain et chroniqueur a pourtant souhaité en rajouter un couche pour affirmer, à nouveau, qu'il avait vécu de beaux moments avec la défunte.
"Je ne retirerai - et retirerais - pas un mot, une ligne, un point-virgule, une virgule de cet hommage, explique Yann Moix, toujours auprès de Paris Match. Je compatis complètement et je comprends parfaitement que les parents d'une fille aussi remarquable puissent être dans un état de tristesse et d'abattement. Ce que j'ai à dire est très simple : il faudrait être naïf pour croire qu'un être se distribue de la même manière auprès de tous les interlocuteurs, des êtres humains qu'il croise sur son chemin au cours de son existence (...) La complicité que j'ai eue avec elle était d'autant plus profonde, inestimable et précieuse qu'elle a toujours été clandestine. On avait un rapport que personne ne peut comprendre et que personne ne peut nous enlever."
En lisant l'hommage de Yann Moix, la famille de Charlotte Valandrey avait affirmé que ce témoignage n'était qu'affabulation, scénarisation et mise en avant personnelle. "Elle s'est énormément confiée, je l'ai énormément écoutée, ajoute pourtant Yann Moix. On a énormément parlé, on a énormément ri, on s'est énormément engueulé. Il y a eu des périodes où on s'est perdu de vue, on s'est toujours retrouvés. J'ai fait pour Charlotte des choses que mes amis les plus proches ne savent pas, n'ont pas à savoir et ne sauront jamais. Je ne m'excuserais pas pour mon article. Que cela plaise ou non aux parents dont la douleur est infiniment respectable. Je leur demande aussi de respecter la mienne. Chacun pleure sa Charlotte. Eux pleurent une Charlotte qu'ils ont mis au monde, moi je pleure une Charlotte qui m'a appris à devenir un homme..."