Mort de Federico Martin Aramburu : la reconstitution du meurtre perturbée, les raisons de cette soirée "laborieuse" dévoilées

Le 19 mars 2022, la vie de Federico Martin Aramburu a pris un tournant tragique. Ancien joueur professionnel de rugby, international argentin à de nombreuses reprises, il est dans un bar parisien avec des amis lorsqu'une dispute éclate avec un groupe d'hommes. Quelques minutes plus tard, l'homme de 42 ans est abattu de plusieurs balles dans les rues de la capitale et trois suspects sont rapidement identifiés. Parmi eux, on trouve Loïk Le Priol​​ et Romain Bouvier, deux militants d'extrême droite, soupçonnés d'être les auteurs de l'assassinat du rugbyman.

Plus d'un an et demi après les faits, une reconstitution du soir du drame a eu lieu sur le boulevard Saint-Germain, dans le VIe arrondissement de Paris. Un moment important pour les enquêteurs afin d'en savoir plus sur les circonstances de cet assassinat. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Comme nous l'apprend Le Parisien, l'exercice, qui s'est tenu dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 novembre, a été particulièrement "laborieux" pour les enquêteurs, en raison de plusieurs facteurs, le principal étant les conditions météorologiques. C'est sous la pluie, dans le froid et avec un vent fort que s'est tenue cette reconstitution, qui a duré près de 8h30, se terminant aux alentours de 4h30 du matin. De plus, la circulation a été maintenue tout du long sur cet axe particulièrement fréquenté de la capitale.

Pour cette reconstitution de la scène, Loïk Le Priol a bien voulu participer, tandis que Romain Bouvier a préféré rester dans le fourgon qui l'a conduit sur les lieux. "Les conditions ne respectaient pas le secret de l'instruction, ni la sécurité, ni la dignité d'un détenu", a expliqué Me Sophie Rey-Gascon, l'avocate du détenu, dans des propos rapportés par le quotidien.

Seules certaines scènes de la soirée ont été reproduites lors de cette longue reconstitution et toujours d'après Le Parisien, Loïk Le Priol conteste la préméditation de son geste, arguant avoir tiré suite à un plaquage de Federico Martin Aramburu, se sentant menacé. Il plaide donc la légitime défense et assure que c'est Romain Bouvier qui a été le premier à tirer sur l'ancien rugbyman.