Si tout le monde a salué avec tristesse le décès du journaliste Gérard Leclerc, grande figure de France Télévisions, d'Europe 1 et de CNews, dont le petit avion s'est écrasé dans la Vienne ce mardi 15 août alors qu'il était parti en direction de La Baule pour un déjeuner, ses deux passagères, elles aussi mortes sur le coup, ont également fait l'objet d'hommages.
Et notamment Michèle Monory, la fille de l'ancien ministre René Monory, qui a eu droit à un portrait dans le journal local La Nouvelle République. Décrite comme "quelqu'un de très libre" par Clovis, son fils aîné, la septuagénaire "pleine de vie, pleine de joie" semblait également sur le point de débuter une nouvelle vie. En effet "victime de violences pendant de longues années" selon eux, elle avait enfin trouvé le courage de s'en sortir.
"Le divorce était enfin prononcé, elle se sentait libre, elle avait plein d'amis... Elle était enfin heureuse", explique d'ailleurs son fils, dans un témoignage déchirant. Victime d'un très grave accident de voiture en 2008, celle qui travaillait dans un milieu artistique avait compris que la vie était fragile et avait décidé, depuis lors, de se sortir de la difficulté. Et pour son fils, ces derniers temps, Michèle vivait depuis "les plus belles années de sa vie".
Une disparition particulièrement triste, donc, et notamment pour ses deux fils, Clovis (42 ans) et Basil (39 ans), qui la voyaient enfin resplendir. Grand-mère d'un petit Eugène, celle-ci était également très entourée par ses amis, qui décrivent quelqu'un de solaire. "Son bonheur était d'avoir toujours du monde autour d'elle. Elle organisait des fêtes, des repas, toujours avec une grande simplicité et un coeur immense. Elle était une soeur pour moi", se souvient notamment Antonio Nunes, dit Tonio, un ami de son père devenu son ami.
Désormais, ses proches vont devoir faire face à une terrible épreuve, ses obsèques qui seront célébrées dans quelques jours. Mais pour Clovis, qui était en vacances au Japon avec sa famille et qui s'est rapidement rendu compte que quelque chose clochait en lui envoyant des photos de ses enfants et en essayant de l'appeler sans réponse, pas question de transiger à la règle que leur mère, toujours de si bonne humeur, leur avait inculquée.
"Elle disait souvent qu'elle ne voulait pas de têtes d'enterrement à son enterrement Elle voulait que l'on soit joyeux, que l'on boive, que ce soit une grande fête". Et malgré le chagrin et la douleur, difficile de lui rendre un plus bel hommage...