Me Olivier Metzner a été retrouvé mort dimanche 17 mars près de son île privée de Boëdic, dans le Morbihan. Ce décès du ténor de 63 ans avait tout l'air d'un suicide. Suicide que confirment, lundi 18 mars, les premiers résultats de l'autopsie.
Selon le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau, "l'autopsie va dans le sens de l'hypothèse du suicide qui était déjà privilégiée", a-t-il indiqué à l'AFP. Les résultats de l'examen post mortem confirment un "décès par noyade" et précisent qu'il "n'y a pas de trace d'intervention d'un tiers". "Ces résultats sont concordants avec les écrits retrouvés et l'enquête" a-t-il ajouté. En effet, l'avocat a envoyé "plusieurs lettres à son entourage" dans lesquelles il précise "son intention très manifeste de mettre fin à ses jours".
La mort remonte à la nuit de samedi à dimanche, sans qu'il soit possible de préciser l'heure. Il semble, d'après les premiers éléments de l'enquête, qu'Olivier Metzner ait utilisé son bateau pour se jeter à l'eau. Des expertises complémentaires, notamment toxicologiques, seront menées à la demande du parquet.
Cette disparition a soulevé une vague d'émotion et d'incompréhension dans le milieu des avocats pénalistes dont il était l'un des plus brillants symboles. Me Olivier Metzner s'est fait une spécialité de traquer le vice de procédure, un travail de fourmi qui lui a permis d'obtenir de brillants résultats. Olivier Metzner a plaidé dans les plus grands procès et scandales politico-financiers. Il a défendu Loïk Le Floch-Prigent dans le dossier Elf, Jérôme Kerviel lors de son premier procès, Bertrand Cantat ou Françoise Bettencourt-Meyers dans la très médiatique affaire Bettencourt, etc. Beaucoup de ceux qui l'ont côtoyé ont évoqué son caractère secret et solitaire. Olivier Metzner disait qu'il avait l'âme d'un marin.