Cette fois, c'est la bonne. Du moins, c'est ce que croient dur comme fer les leaders de la candidature de Paris à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024. Ce 23 juin marquait l'acte de candidature officielle, un événement qui a rassemblé de nombreux sportifs autour de la maire Anne Hidalgo.
Après les échecs de 1992, 2008 et 2012, Paris espère bien accueillir les Jeux olympiques d'été, 100 ans après les avoir organisés. C'était en 1924 déjà et le baron Pierre de Coubertin, inventeur des jeux modernes, quittait la présidence du Comité international olympique (CIO). Et c'est justement ce CIO qu'il faudra convaincre d'ici 2017, date à laquelle il désignera la ville hôte.
Forte des leçons tirées des échecs du passé, la candidature parisienne s'est lancée de la plus belle des manières ce 23 juin, date pas anodine puisque depuis 1948 elle marque la journée olympique, symbole de la naissance des Jeux en 1894. Autour de la maire de Paris, de nombreux sportifs s'étaient retrouvés pour lancer la candidature, preuve que la capitale entend bien mettre le sport en avant, contrairement à ce qu'elle avait pu faire par le passé. "L'Etat mettra tout en oeuvre pour accompagner le mouvement sportif, a assuré François Hollande dans un communiqué. Cette candidature sera celle de la mobilisation de notre pays. Vouloir les Jeux, c'est vouloir partager un grand événement. C'est le réaliser ensemble."
"Ensemble, faisons de Paris la capitale mondiale du sport et de ses valeurs. Tous avec le mouvement sportif pour les JO #Paris2024 !", tweettait pour sa part le Premier ministre Manuel Valls.
"Que peut-on offrir de mieux à notre jeunesse?", demandait la légende Marie-José Pérec, double championne olympique, à la Maison du Sport Français à Paris où étaient réunis de nombreuses stars de l'effort physique autour d'Anne Hidalgo. La candidature de Paris est "légère par l'ambiance qui règne, mais elle est forte et solide par les fondations qui ont permis à la fois de faire le point sur ce qui nous avait fait perdre, mais aussi de construire les conditions pour gagner", a déclaré la maire de Paris au cours de cette cérémonie animée par Alessandra Sublet.
On croisait ainsi de nombreux médaillés olympiques, à l'image de Laura Flessel, dont personne n'a oublié les larmes lors de sa retraire suite aux JO de Londres, les rois des tatamis, David Douillet et son successeur Teddy Riner, tout sourire malgré la polémique autour de son salaire, Florian Rousseau, triple champion olympique de cyclisme sur piste, Nicolas Batum, l'amoureuse Marion Bartoli, Joël Abati, médaillé d'or en handball ou encore Stéphane Diagana.
Avec Bernard Lapasset, président du comité de candidature, actuellement à la tête de l'IRB, la fédération internationale de rugby et Tony Estanguet, vice-président du comité, membre du CIO et triple champion olympique, Paris dispose d'un duo de choc qui était bien évidemment présent aux côtés de Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, de Jean-Paul Huchon, le président de la région Ile-de-France ou encore Guy Drut, champion olympique et membre du CIO.
Tout ce petit monde s'est par la suite retrouvé sur les quais de Seine, où Nathalie Péchalat, la compagne de Jean Dujardin, a passé comme les sportifs et 150 enfants des écoles parisiennes un T-shirt, portant une pancarte frappée du slogan "Génération Paris 2024".
Grande favorite pour être désignée ville hôte, son projet étant pour l'instant le plus abouti, Paris aura tout de même fort à faire face à Boston, pour peu que la ville aille au bout de sa candidature, Hambourg et Rome, candidates déclarées avant la probable entrée en lice de Budapest et celle, plus hypothéthique, de Bakou.