Il a fait danser des générations entières avec son Aventurier, Nicola Sirkis est de retour cette année sur le devant de la scène avec son cultissime groupe, Indochine, qui a sorti lundi 11 février un douzième album, Black City Parade, opus rock et intime.
Plus de trente ans après ses débuts, la formation du chanteur à la mèche rebelle tient encore et toujours la route, avec un public d'inconditionnels sans cesse au rendez-vous. La longévité n'étant pas une monnaie courante dans l'univers de la musique, Nicola Sirkis peut se targuer de porter, aujourd'hui encore, fièrement les couleurs d'Indochine.
Mais le succès n'en cache pas automatiquement en autre : derrière les paillettes se retrouvent de véritables fêlures dont l'artiste de 54 ans,engagé en faveur du mariage pour tous, se nourrit pour écrire et composer. C'est en effet ainsi qu'est né Memoria, titre phare de Black City Parade, et qui évoque le sujet sensible de sa vie privée. "Dans cette chanson, je suis à la recherche du temps perdu, il y a aussi la mère de ma fille. Je suis convaincu qu'elle est la personne la plus importante de mon existence. Notre séparation est encore empreinte d'émotion", livre Nicola Sirkis au cours d'un entretien avec le magazine Paris Match avant de poursuivre la confidence de ses déboires amoureux : "J'ai vécu trois gros chagrins d'amour, le premier avec Marion, avec qui je suis resté sept ans, le second est passé beaucoup plus vite, et le troisième, de ma faute, parce que c'est moi qui suis parti. Et je regrette encore d'avoir fait de la peine à ma fille."
En 2009, Nicola Sirkis s'est en effet séparé de Gwen Blast, avec qui le leader d'Indochine est devenu parent de Théa, née en 2002. Aujourd'hui, le musicien chante sa douleur et ses regrets comme une thérapie auprès de sa fille, avec laquelle il se montre très protecteur : "C'est une manière de lui expliquer que l'amour n'est pas facile, de lui dire combien je regrette de l'avoir fait pleurer quand je me suis séparé de sa maman, il y a quatre ans. J'ai toujours une boule au ventre quand j'y repense. Elle baignait dans un cocon d'amour et je l'ai fait changer de vie."
A partir du 21 février prochain, Nicola Sirkis se produira aux quatre coins de la France lors de la tournée attendue d'Indochine qui passera le 27 février à Grenoble, jour du triste anniversaire du décès de Stéphane Sirkis, frère jumeau du chanteur disparu en 1999 des suites d'une hépatite fulgurante. "Nous serons [...] ce jour-là au Summum, remarque l'artiste. Nous avions fait l'ouverture de cette salle le 27 février 1988 et vingt-cinq ans après Indochine est toujours là. Alors oui, il marquera du monde, mais l'esprit sera là, car Lou [22 ans, NDLR], la fille de Stéphane, sera avec nous."
Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicola Sirkis dans le magazine Paris Match, actuellement en kiosques.