Début septembre sortait 13, le treizième album d'Indochine. Nicola Sirkis et son groupe en assurent la promotion en vue d'une grande tournée en 2018 dont certaines dates affichent déjà complet. C'est la magie d'Indochine, une formation qui a connu des hauts et des bas, qui a longtemps été ignorée des médias mais jamais lâchée par ses fans, toujours plus nombreux à chaque nouvelle mue du groupe. À 58 ans, Nicola porte cette aventure à bout de bras et, avec son flair, il a fait d'Indochine le premier groupe français à remplir le Stade de France en 2010. Une performance réitérée en 2014. Mais derrière la machine de guerre Sirkis, un père de famille strict dont les enfants inspirent forcément sa musique.
Dans son dernier numéro, Paris Match interroge le chanteur sur cet album intitulé 13. Nos confrères estiment qu'il s'agit du disque d'un homme amoureux. Nicola Sirkis évoque alors sans la nommer Gwen Blast, la mère de son premier enfant, Théa (16 ans en octobre) : "Je suis toujours amoureux de la mère de ma fille, c'est quelque chose d'indélébile. D'autant que, quand il s'agit de ma famille, je vis avec le sentiment constant qu'ils me manquent, même quand ils sont là. J'ai toujours l'impression de ne pas être 100% disponible. Je culpabilise beaucoup d'avoir toujours une idée en tête. C'est pour ça que la séparation m'est de plus en plus pénible et, quoi qu'il arrive, le temps se raccourcit pour moi de toute façon. Tout passe tellement vite. Combien de fois je regrette de ne pas être resté avec ma fille."
Nicola Sirkis et Gwen Blast se sont séparés en 2009, peu de temps après la naissance d'Alice-Tom, dont la mère est une autre femme et qui aura 9 ans en octobre. En janvier 2016, avec sa dernière compagne, le chanteur a eu un autre fils, Jules, dont on peut parfois apercevoir la jolie petite bouille sur le compte Instagram de son papa.
En dehors des tournées colossales d'Indochine, Nicola Sirkis se vante d'être un père tout ce qu'il y a de plus normal, qui donne une éducation sans privilège à ses enfants. En 2014, devant les lecteurs du Parisien, il racontait : "[Mon quotidien ressemble] à celui d'un père qui va chercher ses enfants à l'école. J'ai aussi un fils. Quand je suis avec ma fille, Théa [13 ans à l'époque], il y a du boulot : éteindre la télé quand il faut, faire les courses. Mais je ne sors presque pas. Je vis plutôt en ermite. (...) Ma fille est dans une école publique, n'a pas de nounou. Elle a de très bons résultats à l'école. (...) Je l'ai quand même prévenue qu'elle pouvait trouver des choses horribles sur son père sur Internet. Mais ma fille n'est absolument pas fan de moi." À l'époque, elle préférait de loin les One Direction.
Si l'on regarde de près la carrière d'Indochine, l'influence de Théa est partout depuis sa naissance : dans Mao Boy en 2002 sur l'album Paradize, dans Bye Bye Valentine sur La République des Météores (2009), tandis que leur voyage à Tokyo a inspiré l'album Black City Parade paru en 2013. Sur le nouvel album du groupe, il y a une nouvelle chanson : "Théa est maintenant une jeune fille de 15 ans, forte dans sa tête, dit Nicola dans Paris Match. (...) C'est ce que je chante dans 2033 par exemple, où je dis que je serai toujours là pour elle." Et le chanteur d'ajouter, qu'à l'aube de ses 60 ans, sa plus grande peur, lui qui a connu la disparition prématurée de son frère jumeau, est bien de "laisser ceux qu'on aime".
Paris Match, en kiosques ce 20 septembre 2017.