![Nicolas Bedos sur le plateau de l'émission "Vivement Dimanche", à Paris, le 30 octobre 2013.](https://static1.purepeople.com/articles/2/13/08/72/@/1285133-nicolas-bedos-enregistrement-de-580x0-1.jpg)
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Alors qu'elle ne sera officiellement publiée que le 7 novembre 2013, dans les pages du magazine Causeur, la pétition polémique appelée "Manifeste des 343 salauds" et dont le mot d'ordre est "Touche pas à ma pute !" fait déjà énormément de vagues dans les médias et l'opinion publique. Initié par Frédéric Beigbeder, ce manifeste vise à dire aux hommes politiques qu'ils ne doivent pas pénaliser les clients des prostituées. Un avis partagé par Nicolas Bedos, lequel a toutefois tenu à se démarquer dans la forme mais pas le fond.
"La pétition est très mal foutue, donc mal comprise: il ne s'agissait pas d'une défense machiste de la prostitution mais de brocarder la pénalisation du client (dont la misère sexuelle ne fait pas forcément un dominateur pervers). J'aurais mieux fait de signer 1 chronique", s'est justifié Nicolas Bedos sur Twitter. Toujours aussi provocateur, il a rajouté avec humour : "J'ajoute que j'ai signé cette étrange pétition il y a quelques semaines, en cellule de dégrisement ;-)". L'humoriste, que l'on retrouve de temps à autre comme chroniqueur sur le plateau de l'émission On n'est pas couché, regrette donc la forme prise par le manifeste des 343 salauds, au point de mal vivre la mise au pilori dont il est aujourd'hui victime. "Elisabeth Lévy [directrice de la rédaction de Causeur, NDLR] m'avait parlé d'autres signataires comme Emmanuel Carrère, Franz-Olivier Giesbert ou Yann Moix. Mais ils n'y sont pas ! Résultat : je me retrouve avec Ivan Rioufol du Figaro, Eric Zemmour et Basile de Koch, c'est un cauchemar !", explique-t-il au journal Le Parisien.
Quant à la référence au texte des "343 salopes" paru en 1971 à l'initiative de Simone de Beauvoir, Nicolas Bedos admet qu'il n'avait pas réalisé que ce serait "un tel blasphème" et confesse "l'indécence du parallèle". Toutefois, le jeune homme de 33 ans ne renie pas le fond du texte en question. "Je ne sais pas comment ça marche. Je ne suis pas allé trimbaler ma bagnole dans les artères du bois de Boulogne. Je dis juste : les gouvernements ne sont personne pour mettre leur grain de sel dans la misère affective de personnes qui ont besoin de ça, d'une sorte d'hygiène sexuelle. Dédramatisons. On a le droit de se moquer de cette tendance qu'ont les politiques à vouloir faire la morale au sujet des moeurs françaises. Il y a d'autres priorités que de s'attaquer à ce métier", a ainsi expliqué Nicolas Bedos à Europe 1.
Thomas Montet