Nicolas Bedos, qui est visé par la plainte d'une jeune femme pour "agression sexuelle", sera jugé début 2024 devant le tribunal correctionnel de Paris pour agression sexuelle en état d'ivresse manifeste. Un délit pour lequel il encourt cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Une affaire à laquelle vient de s'ajouter de nouveaux témoignages qui semblent accablants. En effet, ce mardi 18 juillet, trois femmes ont témoigné contre l'acteur et réalisateur auprès de Mediapart. Selon leurs informations, le 5 juillet, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "viol" et "agression sexuelle" concernant le fils de Guy Bedos, comme rapporté par l'AFP, pour examiner ces trois plaintes distinctes le mettant en cause.
Ce jeudi 20 juillet, Le Parisien a publié un portrait de Nicolas Bedos, recueillant alors le témoignage de certaines personnes qui l'ont côtoyé. "Faire la bringue avec lui, c'est gênant parfois", a notamment lâché une ancienne connaissance.
"Et son défaut, c'est qu'il ne se méfie pas. Aujourd'hui, avec cette notoriété, quand on a ce tempérament, il faut une méfiance monumentale pour durer. Ce passage difficile sera un coup de semonce pour lui", a ajouté de son côté une figure du monde de la culture qui a suivi de près son ascension. Le journaliste Franz-Olivier Giesbert, qui lui a offert une chronique dans La Semaine critique ! sur France 2 en 2010-2011, avant que le brillant orateur ne file chez Laurent Ruquier , a également témoigné.
Un tel talent ne suscite pas que de la bienveillance
"Je le voyais jouer à repousser toujours plus loin les limites acceptables d'une chronique", explique-t-il au quotidien. Avant d'ajouter : "C'est un personnage comme on en rencontre rarement dans une vie. Ça m'a frappé de voir à quel point il a été détesté et jalousé dès le début. Un tel talent ne suscite pas que de la bienveillance." Il assure également n'avoir "jamais vu de fragilité dans son caractère", alors qu'un autre familier le dit pourtant "instable et caractériel depuis toujours".
"C'est difficile d'être à la hauteur de ses propres succès. Nicolas a peut-être grillé ses cartouches l'une après l'autre. Il manque de convictions. Il s'est un peu installé dans cette image de mauvais garçon. Peut-être qu'une bonne fessée ne lui fera pas de mal. Mais ce n'est pas un salopard", a également estimé une autre connaissance.
Nicolas Bedos reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'aux jugements définitifs de ces affaires.