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Faudra-t-il bientôt se passer de Nicolas Canteloup sur Europe 1 ? Alors que l'imitateur chouchou du public dévoile son humour et sa verve, du lundi au vendredi dans La Revue de presque - et ce depuis 2005 -, il se pourrait bien qu'il soit sur la sellette. C'est ce qu'affirment des membres de son entourage professionnel, constatant que le père de famille conserve une liberté d'expression totale pas très "compatible avec celle de Vincent Bolloré", le principal actionnaire de la radio.
En l'espace de quelques heures, Nicolas Canteloup s'est payé, à coups de petites blagounettes, Arnaud Lagardère - qu'il a comparé à Raymond Domenech - ainsi qu'Eric Zemmour et Pascal Praud, les deux têtes d'affiche de la chaîne CNews. Il a notamment lancé une nouvelle rubrique intitulée "Zemmour a de l'humour" en concluant sur une boutade mentionnant "un arabe qui chute de la Tour Eiffel". "Il joue clairement avec le feu, explique un journaliste au journal Le Parisien. Est-ce qu'ils le laisseront également se moquer de Dimitri Pavlenko [le successeur de Matthieu Belliard à la matinale] ? Canteloup et son équipe tiennent trop à leur impertinence, voire à leur irrévérence. C'est ce que les auditeurs aiment."
Si Nicolas Canteloup cherche à se faire virer, il ne peut pas mieux s'y prendre
Pour rappel, Sébastien Thoen avait été évincé de Canal+, à la fin du mois de novembre 2020, après avoir parodié l'émission L'heure des pros, de Pascal Praud. Christine Berrou a, elle, décidé de claquer la porte d'Europe 1 après qu'une de ses blagues sur Eric Zemmour a été censurée. "Si Nicolas Canteloup cherche à se faire virer, il ne peut pas mieux s'y prendre, note le dirigeant d'une radio concurrente. Surtout avec Vincent Bolloré comme actionnaire majoritaire. On dirait qu'il veut finir la saison en martyr."
L'ambiance n'est pas au beau fixe, en ce moment, dans les locaux d'Europe 1. Les salariés ont décidé de se mettre en grève le vendredi 18 juin pour contester la mise à pied de Victor Dhollande, dénonçant un management de plus en plus autoritaire et un climat délétère. Le journaliste avait été sanctionné par la direction après une altercation avec un membre des ressources humaines qui enregistrait en cachette une réunion des salariés...