Si l'Open d'Australie s'est terminé en apothéose avec la victoire fabuleuse de Rafael Nadal, qui remporte ainsi son 21e tournoi du Grand Chelem, la compétition avait démarré de manière bien étrange. Avant même le début du tournoi, le numéro 1 mondial, Novak Djokovic, s'est retrouvé au coeur d'un imbroglio politique et judiciaire sans précédent dans le monde du tennis. Arrivé à Melbourne le 4 janvier dernier en possession d'une exemption médicale signifiant qu'il n'avait pas besoin d'être vacciné contre la Covid-19, le mari de Jelena a rencontré un problème de visa lors de son passage aux douanes. S'en est suivi une bataille juridique de plusieurs jours finalement perdue par le Serbe qui a été obligé de plier bagages et rentrer chez lui.
Un véritable coup de tonnerre pour l'Open d'Australie, qui perdait du coup son immense favori, mais également pour le joueur, devenu en quelques jours le symbole des antivax et dont les sponsors se demandent aujourd'hui s'ils doivent poursuivre leurs collaborations. Un nouvel élément pourrait d'ailleurs ternir un peu plus la réputation du tennisman de 34 ans puisque des doutes persistent concernant la date exacte des deux tests présentés par Novak Djokovic lors de sa défense en Australie. Le sportif estimait alors qu'il n'avait pas besoin d'être vacciné puisqu'il avait attrapé le virus en décembre dernier, montrant un test PCR positif datant du 16 décembre et un second négatif datant du 22 décembre.
Sauf que cette défense est mise à mal par un groupe de recherches allemand travaillant de pair avec le quotidien Der Spiegel, ainsi que les journalistes de la BBC. D'après leurs recherches, les numéros de série des tests communiqués par l'Institut de santé publique serbe sont rangés par ordre chronologique, à l'exception de celui fait par le Serbe le 16 décembre. Il semblerait que son numéro de série précise qu'il ait été réalisé entre le 25 et le 28 décembre, donc après le test négatif du 22 décembre...
L'institut de santé publique serbe a de son côté publié un document confirmant que les dates indiquées par Novak Djokovic étaient les bonnes. Des accusations qui pourraient porter préjudices au numéro 1 mondial et on ne sait toujours pas s'il pourra participer aux prochains tournois du Grand Chelem pour le moment.