Rendez-vous était pris à Vittel, une terre dont était tombé amoureux Robert Hossein il y a des années au point d'y acheter une maison devenue au fil du temps sa résidence principale. Alors que les habitants avaient commencé à lui rendre hommage à un espace de recueillement installé dans un square de la ville portant son nom, et que les drapeaux avaient été mis en berne, ses obsèques avaient lieu ce 6 janvier, en petit comité.
Comme l'avait annoncé l'épouse de Robert Hossein, la comédienne Candice Patou, la cérémonie se déroulait dans "l'intimité familiale". Mais celle-ci avait prévenu que la mémoire de son défunt mari, mort le 31 décembre après avoir fêté ses 93 ans, ferait l'objet de plusieurs hommages plus importants. "Pour le public et les amis artistes de Robert, il y aura une messe commémorative à Paris courant janvier (...) Robert aimait le public. Je suis bouleversée par les témoignages incalculables d'anonymes et je les remercie du fond du coeur", avait-elle précisé à l'AFP.
Le jour des obsèques, en l'église Saint-Rémy, Candice Patou est apparue digne, tout de noir vêtue et masque contre le coronavirus sur le visage. Son fils, Julien, était bien évidemment présent pour lui apporter soutien et réconfort. Le défunt Robert Hossein avait aussi eu trois autres enfants : Igor et Pierre, de son premier mariage avec Marina Vlady, ainsi que Nicolas - devenu le rabbin Aaron Eliacheff - de son union avec Caroline Eliacheff.
Candice Patou avait aussi annoncé un projet avec Vittel. "Avec la ville de Vittel, on envisage la création d'une fondation Robert Hossein et un musée pour perpétuer sa mémoire", avait-elle ajouté. De quoi ne jamais oublier le metteur en scène et monument du théâtre populaire, mort dans une clinique près de Nancy ; sa veuve ayant tenu à bien préciser qu'il n'avait pas été emporté par le coronavirus.
Inoubliable comte de Peyrac dans la saga cinématographique des Angélique avec Michèle Mercier et célèbre pour ses méga-productions sur scène, Robert Hossein a tourné des dizaines de films de 1948 à 2019, donnant notamment la réplique à Brigitte Bardot dans Le repos du guerrier (1962) et devenant l'acteur fétiche de Roger Vadim avec Le Vice et la Vertu (1963) ou Barbarella (1968).