Au panthéon des patronymes puissants de la chanson française, on a les Serge (et le magazine qui s'en réclame), les Brigitte (et le groupe qui s'en fait fier), et... les Françoises.
Un an après avoir généré une onde de charme et de fantaisie inédite à l'occasion du Printemps de Bourges 2010, le supergroupe qu'avaient formé en one shot Olivia Ruiz, Jeanne Cherhal, Camille, Emily Loizeau, Rosemary Standley de Moriarty et La Grande Sophie revient dans le Cher au printemps suivant.
Mais cette fois, c'est sur grand écran que les hirondelles de la nouvelle vague, oiseaux de très bon augure qui avaient pris leur envol éphémère dans le Palais d'Auron en présence de quelques 2 500 festivaliers bien inspirés d'être là, s'invitent. Retraçant cette aventure hélas évanescente, mais qui laisse des souvenirs bien tenaces tant les six demoiselles ont livré des numéros impertinents et séduisants, le film Les Françoises, en route pour le Printemps lègue à la postérité la curte existence de ce supergroupe, depuis les répétitions en studio jusqu'au concert final au Printemps de Bourges.
Retour sur les lieux du crime exquis : la première projection publique de Les Françoises, en rute pour le Printemps aura lieu au Printemps de Bourges 2011, les 22 et 23 avril (16h30). En attendant d'autres dates, dans d'autres villes.Vous pourrez peut-être y croiser Rosemary, programmé au festival avec Moriarty, et Camille, qui s'y produira en duo avec Jérôme Van Den Hole. Retrouvez tous les teasers du film en cliquant ici.
Sous la direction d'Edith Fambuena (guitariste et réalisatrice impliquée dans les arrangements de guitares du chef d'oeuvre bashungien Fantaisie Militaire), mises en scène par Juliette Deschamps (compagne de Matthieu Chedid), les Françoises, girly ou gouailleuses, potaches ou panache, ont mélangé leurs styles en se chipant mutuellement leurs chansons malicieusement réorchestrées comme on piocherait des fringues dans l'armoire de la frangine. Les instruments aussi ont valsé sous les mains gracieuses de ces Françoises ne manquant ni de punch ni d'esprit.
Une belle nostalgie à revivre à l'écran, en attendant d'éventuelles retrouvailles ?
G.J.