"Aujourd'hui j'adore m'occuper des enfants. Je sais qu'apparemment ma fille fait ses nuits - c'est ce que m'a dit ma femme" : s'il était prompt aux confidences, Olivier de Benoist était de toute évidence encore totalement dans son personnage de "con qui a un regard biaisé sur les femmes", selon ses propres termes, il y a quelques jours sur le plateau du journal télévisé Grand Soir 3.
Venu évoquer avec Francis Letellier, présentateur du rendez-vous d'information quotidien de France 3, son one-man show 0/40 Ans, l'amuseur bien connu des téléspectateurs de France Télévisions (On ne demande qu'à en rire, Vivement Dimanche et désormais acolyte insolent de Stéphane Bern dans Code Promo), en fait âgé de 43 ans ("C'est pour essayer d'avoir des conquêtes", rigole-t-il à propos de la "tricherie" sur son âge), est apparu en très grande forme... bien qu'il soit depuis peu père d'un quatrième enfant.
Je vous file les 50 000 tout de suite et vous partez
"Oui, j'ai des enfants, c'est un vrai malheur, ça", a-t-il d'abord plaisanté, caustique, avant qu'un extrait de son spectacle sur ce thème soit diffusé. Puis, interrogé sur l'actualité du débat de l'éventuelle instauration en France d'un congé paternité obligatoire de six semaines, Olivier de Benoist a répliqué : "Je signe ! J'ai quatre enfants, ça fait 24 semaines. Moi je suis père de famille. C'est mon quatrième, que j'ai eu il y a un mois et demi. C'est une fille, on l'a quand même gardée - non, mais je déconne évidemment", a-t-il réagi avec enthousiasme, avouant adorer s'occuper des enfants. Même si, ayant appris récemment "qu'élever un enfant de 0 à 18 ans, ça coûte 50 000 euros", il dit avoir balancé aux siens : "Je vous file les 50 000 tout de suite et vous partez."
Salement détestable au cinéma face à Guillaume Canet dans le récent thriller Mon Garçon, l'humoriste au style mordant livrait là en live un avant-goût édifiant de l'humour politiquement incorrect qui anime 0/40 Ans, un one-man show qu'il joue ce samedi 11 novembre pour un troisième soir consécutif aux Folies Bergère à Paris. Morceau choisi : "A un moment j'en avais tellement marre des enfants que quand les miens ont été mis dans des chambres séparées, je me suis entendu dire : oh je suis devenu écolo, pour la première fois je trie mes déchets."
Qu'on ne s'y trompe pas, devant son allure "nounours" à la Zach Galifianakis et son sourire sympa : les vannes fusent sans pitié et leur cible de prédilection n'est autre que... la gent féminine. D'ailleurs, sa propre épouse, Caroline, semble l'inspirer : "Ma femme le fait souvent : elle me dit "ah, j'ai un peu de temps, je vais faire la gueule". C'est vrai que de temps en temps, elle se met dans ce mode-là : je fais la gueule. Et ça peut durer le temps qu'elle a", cite-t-il en exemple. "Mais, insiste-t-il à propos de ces piques faussement macho, c'est de l'invention, de la caricature : en fait, je fais un spectacle féministe, il faut le savoir. Je joue le rôle d'un con qui a un regard biaisé sur les femmes, donc les femmes se moquent de moi et à travers moi, de tous les machos. Je déteste l'humour macho, misogyne."
Olivier de Benoist poursuit sa tournée en province jusqu'à la fin de l'année, toutes les dates sur son site officiel.