Olivier Minne est un homme heureux. Surtout depuis qu'il partage sa vie entre Paris et Los Angeles. Une situation qu'il a fièrement adoptée il y a déjà quinze ans. S'il reste en France l'animateur phare de France 2, à la tête des émissions Fort Boyard et Tout le monde a son mot à dire, il est aux Etats-Unis un artiste en devenir, qui écrit beaucoup et qui produit des documentaires pour la télé câblée américaine. Interrogé sur son quotidien dans la Cité des Anges pour le magazine Belge Ciné Télé Revue, Olivier Minne se confie d'abord sur ses motivations qui l'ont amené à s'exiler de Paris en 2002 : "Je voulais me lancer un défi, me réinventer sur une terre vierge."
Mais ce n'est pas tout. Nos confrères belges l'ont également questionné au sujet de la brouille qu'il y a eu entre Michel Drucker et Laurent Delahousse, ses confrères du service public français. Souvenez-vous, c'était au début du mois de juillet dernier. L'animateur de Vivement dimanche faisait des révélations étonnantes au sujet du présentateur du JT. En effet, il assurait que ce dernier n'était "pas un mec bien" après qu'il a essayé à maintes reprises de récupérer son créneau horaire : "Chaque saison, il menaçait la direction de partir s'il n'avait pas le 19h alors que j'étais une locomotive pour son journal", déclarait Michel Drucker au journal Le Parisien.
Avec Michel, c'est comme si on était de la même famille
Loin de se mêler au conflit, Olivier Minne s'est tout de même montré en faveur de l'animateur de 75 ans, comme il l'explique dans les colonnes du magazine : "On s'appelle souvent. C'est comme si on était de la même famille, ça ne s'explique pas. En revanche, je n'ai croisé Laurent Delahousse que brièvement." Il poursuit ensuite en rappelant le bon caractère de Michel, qui ne serait pas permis d'alimenter une polémique sans raison : "Si Michel a eu ces mots, c'est qu'il s'est senti trahi. Je ne pense pas que Laurent soit un type à entourloupes, mais il n'est sans doute pas allé voir Michel pour discuter. D'où l'incompréhension de ce dernier."
Enfin, Olivier Minne calme le jeu en affirmant avoir lui-même déjà eu affaire à des clashs entre collègues. Une condition courante dans le milieu de la télé : "Si je devais raconter tous les sales coups qu'on m'a faits, les mises à mort et les menaces, ça ferait un livre de plusieurs centaines de pages. Mais je n'ai pas eu besoin de ça pour m'en soulager. Je les ai vomis tout seul. Vivre avec des rancoeurs ne m'intéresse pas. Ce qui est bien, en vieillissant, c'est qu'on se débarrasse de deux ou trois trucs, et notamment de ça..."