Le 7 janvier prochain, sortira dans les bacs le premier best-of de Pascal Obispo, intitulé Millésimes. Sur cet opus où les fans retrouveront ses célèbres chansons comme Plus que tout au monde, Où et avec qui tu m'aimes ou encore Lucie, il y aura aussi le titre inédit : Tu m'avais dit. Après avoir fait un détour par le plateau du Téléthon puis celui de La Chanson de l'année sur TF1, le 29 décembre - il sera également le 19 janvier dans l'émission présentée par Estelle Denis Samedi on chante Jean-Jacques Goldman -, c'est dans les pages du magazine Gala que Pascal Obispo repointe le bout de son nez. Le chanteur revient sur les moments forts de sa vie. Émouvant et sincère, il évoque son père disparu en novembre.
Voilà déjà vingt ans qu'il enchante les Français avec ses titres. Pourtant, le chemin a été semé d'embûches pour cet "ado réservé, torturé" qui en classe "faisait le minimum". Installé à Paris en 1990, Pascal Obispo raconte qu'il travaillait à "la Fnac de Bastille" tout en continuant "des maquettes de chansons". Une période difficile ou les portes étaient souvent closes. "Je me suis retrouvé au RMI, avec 600 francs par mois", confie-t-il. Heureusement pour lui, sa détermination et son talent seront révélés deux ans plus tard, lorsqu'en 1992 sort le tube Plus que tout au monde. C'est le début de la gloire.
Le succès est au rendez-vous et comme beaucoup de stars, le risque de prendre la grosse tête n'est pas très loin. Sincère, Pascal Obispo explique "que ce n'est pas l'amour du public qui fait perdre la raison, mais l'entourage qui te raconte que tu es le meilleur". Celui qui dit être resté "quelqu'un de simple, un provincial" a alors fait le ménage autour de lui. De quoi aborder les années 2000 en toute sérénité.
Si cette décennie a été marquée par un gigantesque succès populaire dans les bacs en l'an 2000 grâce à la comédie musicale Les Dix Commandements, co-écrit avec Élie Chouraqui, puis en 2004 avec son album Fan, en hommage à Michel Polnareff, dont il s'injectait les chansons "à haute dose, comme un antidote", c'est du côté de sa vie privée qu'il y a eu le plus de chamboulements. "C'est l'époque de mon mariage [avec Isabelle Funaro, NDLR] et de la naissance de mon fils, Sean", dévoile-t-il. Un bonheur tout relatif, puisqu'en 2004, alors qu'il cartonne et passe son temps sur les routes de France, il se sépare de sa femme et pleure "tous les soirs" dans sa loge. Un mal-être qui pousse son équipe à lui proposer d'annuler ses concerts "alors que les salles étaient pleines !", se souvient-il. Il lui aura "fallu cinq ou six ans pour s'en remettre".
Chanteur au sommet de son succès, Pascal Obispo connaît encore quelques déboires dans sa vie intime. En effet, son père est mort le 4 novembre dernier, et quand il l'a vu dans un cercueil, ce fut un choc : "Je me suis pris un TGV dans la gueule", dit-il avec émotion. "Complétement désorienté", le chanteur s'est plongé dans le travail pour parvenir à passer à autre chose. Il a ainsi découvert qu'écrire pour les autres l'avait "dilué". Ce qui l'amène à faire une confession : "En fait, je suis en train de me trouver."
Pour accompagner la sortie de cette compilation, Pascal Obispo repartira en tournée l'année prochaine. Une vingtaine de concerts devraient avoir lieu entre le printemps et l'automne 2013. L'artiste passera en France et en Belgique et prévoit de faire escale à l'Olympia pour deux soirs, les 11 et 12 octobre.
L'intégralité de l'interview de Pascal Obispo est à lire dans "Gala", en kiosques depuis le 2 janvier 2013.
Thomas Montet