Légère frayeur ce lundi dans la sphère politique. Michel Barnier, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron il y a quelques semaines, "a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale dont les résultats de l'analyse seront connus d'ici quelques semaines." C'est ce qui a été indiqué ce 28 octobre par Matignon dans un communiqué signé du médecin de l'homme d'Etat, le Dr Oliver Hersan.
"Tout s'est très bien passé. Il a repris normalement son travail aujourd'hui à l'Hôtel de Matignon et recommencera ses activités publiques avec le Conseil des ministres ce jeudi", poursuit le communiqué alors que le chef du gouvernement s'est entretenu ce lundi avec la porte-parole Maud Bregeon et la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Nathalie Delattre.
A noter que, sollicités par l'AFP, les services du Premier ministre n'ont pas souhaité donner davantage de précision, ni sur la pathologie dont souffre Michel Barnier, ni sur l'intervention chirurgicale. Ce que l'on sait seulement, c'est que l'opération s'est visiblement bien passée. Ce qui est très rassurant. Toutefois, cette actualité soulève une question. En effet, que va t-il se passer si par malheur le Premier ministre voit son état de santé se dégrader, se retrouvant ainsi dans l'incapacité de reprendre ses fonctions ?
"Si un Premier ministre (ou un ministre) était à titre personnel empêché définitivement pour quelque cause que ce soit (notamment physiquement), il serait immédiatement procédé, en pratique, à son remplacement par le président de la République selon la procédure prévue à l'article 8 de la constitution, malgré les termes de l'alinéa 1er qui conditionne le remplacement du Premier ministre à une démission formelle du Gouvernement", apprend-on sur la page Wikipédia "Empêchement (droit constitutionnel français)".
"En l'absence de celle-ci, le président pourrait s'appuyer sur l'obligation qui pèse sur lui d'assurer 'la continuité de l'État' au titre de l'article 5. Reste à savoir si le remplacement du Premier ministre empêché entraînerait la nomination d'un nouveau Gouvernement, son maintien permettant probablement de mieux respecter la lettre de l'article 8 de la Constitution."
Nos confrères du JDD, eux, affirmaient ceci en 2021 : "En cas d'empêchement, un décret présidentiel désignerait, suivant l'ordre protocolaire choisi par l'Elysée et Matignon, un ministre chargé de le remplacer provisoirement." Pour l'heure, Michel Barnier est toujours Premier ministre et tout laisse à penser qu'il va le rester.