Mi-février, Le Parisien révélait que Patrick Poivre d'Arvor était accusé de viols par l'écrivaine Florence Porcel (37 ans) – elle a dénoncé un rapport sexuel non consenti en 2004 dans son bureau et une fellation imposée en 2009 au siège de la société de production A Prime Group. Depuis, d'autres témoignages et accusations ont été publiés dans Le Monde quand d'autres encore sont sorties du silence. Cette fois, c'est dans le magazine Closer qu'une jeune femme accuse PPDA. Et elle explique tout dans les détails...
Dans le dernier numéro de Closer, en kiosques le 26 mars 2021, c'est l'écrivaine Alessandra Fra qui témoigne contre Patrick Poivre d'Arvor. Elle rencontre le roi des informations en 2005 alors qu'elle est étudiante à Cambridge. De passage à Paris, elle écrit à PPDA après avoir lu son livre Elle n'était pas d'ici qui parle du suicide de sa fille Solenn. "Un mot maladroit", partageant son "bouleversement". Il lit la missive et invite la jeune femme au journal télévisé de 20 heures. "Je lui réponds que ce n'est pas possible le soir. Il me donne finalement rendez-vous le 6 avril à 15 heures, dans son bureau, à TF1. J'arrive avec L'aube d'une vie, un manuscrit que je voulais lui présenter. Je n'avais que la littérature en tête", explique-t-elle. Lors de cette rencontre, le journaliste lui demande si elle est en couple et l'ambrasse sur le front. Elle est "tétanisée".
Ça ne vous fait pas plaisir que je vous touche
Malgré cela, elle continue de le voir et explique : "Je visais un amour sans sexe, une relation intellectuelle. On continue à échanger des petits mots. Il sent bien que je suis réceptive. A la rentrée, le 15 septembre, il m'invite à nouveau au JT. J'accepte..." C'est alors qu'en haut des marches de la cage d'escaliers, où PPDA l'a emmenée, qu'il va trop loin. "Il se jette sur moi, dégrafe mon soutien-gorge, glisse sa main dans ma culotte et m'embrasse sur la bouche. C'est mon premier baiser... Je n'ai pas du tout envie qu'il me touche. Je le repousse, il s'arrête. Furax, il me lance : 'Ça ne vous fait pas plaisir que je vous touche ?'" Après cette scène, elle accepte néanmoins de le revoir trois mois plus tard afin de s'expliquer. PPDA est décrit comme "tendu" lors de ce rendez-vous et "hurle de rage et nie tout". "Il me paraît menaçant, le point serré. Comme il a compris que le sexe, c'est hors de question, il veut que je parte... Moi, je veux absolument qu'il explique ses gestes ; lui, prétend que je cherche le scandale. (...) J'ai un début d'explication, donc je me lève pour partir. Et là, il fonce sur moi et pose ses mains autour de ma gorge. De longues secondes, je me débats. Je lui dis 'Vous me faites peur', il me répond 'Tant mieux !'", raconte-t-elle ensuite.
Mais ce n'est pas la dernière fois qu'ils se croisent. Quelques années plus tard, ils se revoient et il "se déshabille immédiatement, brandit son sexe et devient très vulgaire", se souvient-elle. Plutôt que de libérer sa parole elle décide de se taire pour ne pas "être pointée du doigt". "C'est violent, mais il ne m'a pas violée", ajoute-telle.
Patrick Poivre d'Arvor reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire. Le journaliste a toujours condamné les accusations contre lui.