C'est une affaire qui continue d'agiter fortement le monde du tennis. Début novembre, l'ancienne championne de tennis chinoise, Peng Shuai, dénonçait sur un réseau social avoir été victime d'agression sexuelle de la part de l'ancien vice-Premier ministre de la république populaire de Chine, Zhang Gaoli. Depuis, les apparitions de la joueuse se font rares. Après plusieurs semaines sans nouvelles d'elle, le gouvernement a fini par informer que la joueuse était en sécurité. Des informations que personne n'a vraiment crues et l'inquiétude continue de grandir un peu plus chaque jour, créant une situation très complexe sur le plan diplomatique.
Dimanche 19 décembre 2021, un média a diffusé une vidéo où l'on peut voir Peng Shuai répondre à quelques questions et son discours est très loin des accusations faites début novembre... "D'abord, je veux insister sur un point très important : je n'ai jamais dit ou écrit que quelqu'un m'avait agressée sexuellement", a-t-elle déclaré pour le journal singapourien Lianhe Zaobao, un quotidien en langue chinoise mais inaccessible en Chine. Par la suite, l'ancienne sportive de 35 ans explique qu'il y a eu "beaucoup de malentendus" sur une affaire "d'ordre privé".
Dans la vidéo, l'ancienne numéro 1 mondial de double féminin indique également qu'elle vit bien à Pékin, sans surveillance. Un peu plus tôt dans la journée, Qingqing Chen, journaliste au média Global Times, a tweeté une vidéo où l'on peut voir Peng Shuai discuter avec le héros national Yao Ming, ancien basketteur ayant évolué en NBA. Les deux anciens athlètes étaient venus assister à une compétition de ski. Une communication qui n'a visiblement pas convaincu l'Association des joueuses de tennis (WTA), qui a réaffirmé lundi son "inquiétude" concernant le sort de Peng Shuai.
L'affaire autour de Peng Shuai n'est donc sans doute pas encore terminée et il en faudra plus à la WTA pour enfin accepter la situation qui se joue en Chine actuellement.