Héros de l'année 2008 et Meilleur artiste solo 2009 (à la faveur de son premier album, Grce/Wastelands) selon la bible rock britannique NME, Pete Doherty n'en a pas moins été le bourreau d'une des formations les plus prometteuses de la dernière décade : The Libertines.
Le groupe a annoncé sa reformation dans l'optique des festivals stars de Reading et Leeds ; deux prestations, en tant qu'invités des géniaux Canadiens d'Arcade Fire, supposées leur rapporter une manne conséquente : 1,7 million d'euros. Fait amusant : en février 2009, Pete Doherty avait affirmé qu'on leur avait proposé, à lui et son complice Carl Barât, plusieurs millions pour une reformation pour Reading et Leeds.
En 2004, au sommet de son art diablement foutraque et démoniaquement rock concrétisé par un album éponyme indispensable, le groupe explosait, victime des frasques du trash boy Doherty et de son addiction aux drogues. Malgré la relation fusionnelle (peut-être trop, incluant de multiples jalousies et tensions) de Pete et de l'excellent Carl Barât, la condition de junkie-Pete fut fatale, et Carl le vira de la dernière tournée du groupe, scellant son sort. Dans les années qui ont suivi, tout en fondant et menant un nouveau groupe (Dirty Pretty Things), n'avaient cessé de déplorer les difficultés de son acolyte, estimant que l'histoire des Libertines n'était pas terminée, évoquant le fait que jouer avec Pete lui manquait.
En septembre 2008, il avait d'ailleurs rejoint Pete sur scène par surprise, à la fin d'un de ses concerts dans Camden : ils avaient alors repris de bon "oldies" des Libertines et effectué une reprise d'Oasis - Don't look back in anger (tout un symbole).
A l'occasion de la conférence de presse donnée le 31 mars eu égard à leur reformation, Pete Doherty, Carl Barât and John Hassallont donné un concert inopiné au bar londonien Boogaloo. Espérons que ce fresh new start résiste aux péripéties personnelles de mister Doherty, récemment condamné pour conduite en état d'ivresse et impliqué dans une affaire de drogue liée à la mort d'une de ses proches.