Réputé pour son franc-parler, Philippe Etchebest s'est de nouveau illustré sur les ondes d'Europe 1, mercredi 27 mai 2020. Le juré de l'émission Top Chef était invité à réagir aux futurs annonces du gouvernement concernant la reprise de l'activité des bars et restaurants. S'il salue des efforts, cela ne l'a pas empêché d'envoyer quelques punchlines carabinées !
Ce jeudi 28 mai, le gouvernement va enfin annoncer dans quel cadre et avec quel protocole sanitaire les restaurants pourront de nouveau ouvrir leurs portes dans les prochains jours. Mais, pour Philippe Etchebest, on est loin du compte... "Les quatre mètres carrés (un temps envisagés) étaient une blague pour moi. On en revient au mètre d'écart, ce qui paraît plus raisonnable, mais ça va quand même réduire de moitié l'activité des restaurants. Certains pourront rouvrir, mais d'autres pas parce que le seuil de rentabilité ne sera pas atteint. On ne peut pas rouvrir une entreprise pour perdre de l'argent, c'est courir à une fermeture imminente", a-t-il lâché, évoquant une "demi-consolation". Le chef âgé de 53 ans, qui officie à Bordeaux, va-t-il prendre la même décision que son complice Michel Sarran en gardant portes closes ? Il semble aussi inquiet, économiquement, que son autre collègue Hélène Darroze...
Philippe Etchebest, meilleur ouvrier de France et chef étoilé, estime qu'au-delà de "s'adapter" pour respecter les mesures sanitaires, le gouvernement n'a pas assez pris la mesure de la crise dans le domaine de la restauration. Ainsi, alors qu'il a déjà eu un bref échange musclé avec le président de la République Emmanuel Macron, il en a remis une couche. "On a l'impression d'avoir un bateau qui coule, avec les gardes-côtes qui regardent le bateau couler. Ils vont peut être intervenir quand le bateau sera complètement coulé et que les gens seront tout près de se noyer. C'est l'image que j'ai", a-t-il clashé. Et le chef, également musicien, d'ajouter : "Le fond de solidarité existe, mais il ne touche que 30 ou 40% du secteur. Tout le reste n'a rien eu. Beaucoup de gens sont laissés sur le côté de la route. Ça coûtera beaucoup plus cher après que si on avait fait ce qu'il fallait faire maintenant." Faut-il comprendre que le fond n'a pas été assez généreux pour lui et ses équipes ? A-t-il été lésé ?