Samedi 14 avril, le monde du foot connaissait un nouveau drame. Quelques semaines après l'arrêt cardiaque de l'Anglais Fabrice Muamba en plein match, c'est l'Italien Piermario Morosini qui a été victime d'un arrêt cardiaque.
Mais alors que le joueur de Bolton s'en est miraculeusement malgré une mort clinique de 78 minutes, le jeune Italien de 25 ans n'a pas eu cette chance et a succombé, sous les yeux affolés de ses coéquipiers et adversaires.
Ce samedi donc, l'équipe de Série B de Livourne affronte Pescara, lorsque Piermario Morosini s'effondre sur la pelouse aux environs de la trentième minute. Il tente de se relever à deux reprises mais sans jamais y parvenir. Les secours comprennent immédiatement l'urgence de la situation, pratiquent un massage cardiaque et essaient de réanimer le milieu de terrain, avant que l'ambulance n'arrive et ne transporte le joueur à l'hôpital de Pescara où il arrive intubé. Mais cette fois-ci, pas de miracle. Le joueur prêté par l'Udinese "était mort en arrivant à l'hôpital", selon un communiqué de ce dernier.
Au lendemain du drame, La Gazzetta dello Sport évoquait "la vie malchanceuse d'un garçon heureux", la presse transalpine reprenant "le destin tragique" de Piermario Morosini, qui avait eu la douleur de perdre sa maman à 15 ans, son père deux années plus tard et son frère handicapé peu de temps après. L'émotion était donc palpable ce week-end en Italie, où tous les championnats ont été suspendus pour rendre hommage au milieu de terrain élevé par sa soeur. "Un destin incroyable, maintenant il va pouvoir embrasser à nouveau toute sa famille", déclarait à La Gazzetta dello Sport son ancien coéquipier de l'Udinese, Roberto Baronio, selon des propos rapportés par L'Équipe.
Outre les hommages qui se succèdent depuis le drame, une polémique est née sur l'intervention de l'ambulance, arrivée sur les lieux trois minutes après la crise cardiaque de Piermario Morosini. Selon la presse italienne, celle-ci a été bloquée à l'entrée du stade par une voiture de la police municipale en stationnement. Des joueurs et des membres de la sécurité ont ainsi dû casser une vitre de ce véhicule afin de pouvoir le déplacer. Cependant, pour les médecins, ce temps perdu n'a eu aucune incidence sur l'état du joueur, son coeur n'étant jamais reparti malgré les nombreux massages cardiaques prodigués.
Une fin tragique, donc, pour Piermario Morosini, qui plonge le monde du foot dans le deuil, quelques semaines après le drame évité de justesse pour Fabrice Muamba en Angleterre.