Le voilà de retour après des mois passés "à errer". Le 17 avril 2020, Pierpoljak a sorti un 14e album intitulé La roue tourne Igo, dont les premiers extraits – Triomphe de l'amour, Clarks aux pieds – cartonnent depuis sur les différentes plateformes de diffusion. Mais malgré une carrière toujours florissante, médiatiquement, l'artiste a connu quelques périodes d'ombre. Des absences qui ont parfois correspondu à ses séjours carcéraux. "L'histoire est longue, a-t-il confié à Laurent Ruquier dans l'émission On est en direct, sur France 2. J'ai fait de la merde, j'ai une tête en carton et à chaque fois que quelqu'un y va, moi y compris, c'est forcément parce qu'il y a eu une merde. Là, en l'occurrence, c'est moi qui ai fait de la merde. J'ai pas envie de vous faire chialer avec ça, mais la prison au Venezuela, c'est pas la prison en France. La prison en France, c'est assez supportable. C'est ma 4e fois, donc avant, c'était un peu plus dur."
De ses sombres expériences, Pierpoljak a puisé l'envie de créer, puis il a transformé l'épreuve en art. Son nouvel album est tout droit inspiré de son dernier séjour derrière les barreaux. Le titre de cet opus, d'ailleurs, n'est autre qu'un écriteau qu'il croisait souvent en prison. "C'est inspiré de ma vie en fait, comme d'habitude, a poursuivi le chanteur de 56 ans. C'est inspiré surtout de l'année 2017 où j'ai été incarcéré en fait et donc La roue tourne Igo, c'était gravé sur la porte à l'intérieur de la cellule. C'est la phrase que j'ai vue en arrivant et que j'ai vue pendant 6 mois et demi et donc, dès le début, je me suis dit : 'Si tu refais un album, ce sera le titre' !"
Pourquoi la justice a-t-elle décidé de sévir, à quatre reprises, contre Pierpoljak ? Peu de détails, hélas, sur ce qui a mené l'artiste derrière les barreaux. "J'ai pas envie de m'étendre là-dessus, a-t-il seulement concédé. Moi j'écris que des chansons, j'ai mis tout ce que j'avais là-dedans et je saurais pas mieux l'expliquer." Voilà sans doute pourquoi ce nouvel album a été écrit selon la thématique de la détention. Et après tout, qu'importe. Un vent de liberté l'enrobe depuis qu'il a pu retrouver le chemin des studios...