Dernière chance pour Pippa Middleton d'écouler les tonnes de copies de son premier livre, Celebrate, dont l'éditeur Penguin peine dramatiquement à se débarrasser, quelques mois après lui avoir offert un à valoir avoisinant les 500 000 euros, croyant tenir la poule aux oeufs d'or. Noël approchant, c'est le moment crucial, et puisque les Britanniques ne semblent pas partis pour faire de ce guide pratique du parfait petit party planner leur idée cadeau de secours universelle, Pippa tente le coup à l'étranger.
Mardi 11 décembre, un mois et demi après le lancement (le 25 octobre) de l'ouvrage au Royaume-Uni, en grande pompe et en famille, la soeur de la duchesse de Cambridge tentait de séduire le public néerlandais, lors d'une séance de dédicaces dans une librarie de Harleem, à quelques kilomètres d'Amsterdam, avant de prendre part à un cocktail de Noël privé en compagnie de libraires. Pour l'occasion, Pippa Middleton, 29 ans, avait jouer la carte gourmande et so british : c'est dans une robe violette dans le plus fidèle ton Cadbury, voire dans le parfait style du Purple Big One, fameux chocolat aux noisettes de Quality Street, qu'elle s'affichait, radieuse, pour faire saliver les potentiels lecteurs bataves. A défaut de critiques favorables concernant le contenu de Celebrate, traduit en néerlandais, en italien et en français, et également commercialisé aux Etats-Unis, Pippa soigne les apparences.
Evidemment attendue au tournant avec cette première publication, la socialite en a pris pour son grade : en Grande-Bretagne, on a abondamment moqué la vanité de ses recettes, trucs et astuces pour faire de chaque événement festif une réussite. Recettes quelconques, conseils basiques, tours de main connus, l'accueil a été peu chaleureux... Des débuts d'auteure difficiles et une contre-performance commerciale (les détaillants britanniques ont commencé à brader Celebrate, vendu initialement 31 euros, à moitié prix au bout de deux semaines, et jusqu'à 75% de rabais maintenant sur Amazon notamment) que l'intéressée n'ignore pas : à Amsterdam, elle a d'ailleurs choisi de faire contre mauvaise fortune bon coeur, et de rire de ses mésaventures. "Peut-être devrais-je écrire une suite intitulée Cul sec, dans ce cas-là, ça pourrait faire un best-seller", écrit-elle ainsi dans une tribune que lui a offerte l'hebdomadaire batave haut de gamme The Spectator. "J'ai été beaucoup raillée, quant à mon livre. Nombre de journalistes disent que mes conseils sont d'une aveuglante évidence. Un compte Twitter parodique nommé @pippatips publie des perles telles que "boire un bon verre d'eau en prenant un verre propre et en y versant de l'eau d'un robinet ou d'une bouteille"."
Sa réponse à ses détracteurs ? Il faut bien commencer par les bases. "Si je devais écrire un manuel de cuisine, par exemple, je serais bien obligée de dire que pour faire une omelette, il faut casser au moins un oeuf. En vérité, ce n'est pas idiot", note-t-elle. Et de tenter de jouer à l'arroseur arrosé, en reprenant des suggestions du compte Twitter @pippatips : "Voici, inspirés par @pippatips, mes petits trucs qui sautent le plus atrocement aux yeux pour des divertissements de fête pour la circonstance", écrit-elle, citant notamment le choix de la dinde pour un menu spécial Noël, dans cet article humoristique et bien intentionné qu'elle a dit par la suite assumer complètement. Elle y revient aussi, comme dans Celebrate, sur des moments de la vie de famille des Middleton à Bucklebery, comme lorsque son père Michael s'est glissé dans un accoutrement de sumo gonflable pour un précédent Noël. Elle en profite également pour mettre à nouveau en exergue sa passion pour le sport, parlant de triathlon en Nouvelle-Zélande, de son admiration pour Roger Federer, qui "dégage tant de grâce et de beauté"...
Bien loin des tracas de sa soeur Kate Middleton, qui connaît un début de grossesse difficile et marqué par le décès d'une infirmière victime d'un canular, Pippa, qui signe ses dédicaces de son seul prénom, a décidément d'autres préoccupations. "Au bout du compte, j'ai réussi à parfaire ma signature. Ça demande des heures de travail."