Elle aura beau jouer autant qu'elle voudra jouer les Mères Noël, en s'adonnant à du shopping caritatif avec sa soeur la duchesse de Cambridge ou en prenant part à une vente de Noël de bienfaisance à l'église St James de Piccadilly comme hier soir, Pippa Middleton ferait bien de se préparer à ne pas trouver de cadeau pour elle au pied du sapin...
En 2012, elle n'a pas été sage. Et l'Opéra national d'Angleterre (English National Opera - ENO) le lui fait payer au prix fort, dans sa production traditionnelle de fin d'année. Déjà accablée par une année 2012 peu glorieuse, entre célibat difficile et épié, vie nocturne de socialite trop prononcée, petits scandales entre amis et débuts d'auteure catastrophiques, Pippa Middleton, 29 ans, récolte avant les fêtes le titre pas du tout convoité de "pécheresse de l'année" décerné par l'institution anglaise à des personnalités qui "offensent la société et feraient mieux de faire profil bas". La liste des "lauréats" sera lue lors des représentations du Mikado, fameux opéra comique de Gilbert et Sullivan, à partir du 1er décembre. En comparaison, sa notoriété acquise en tant que "Derrière de l'année", titre qu'elle avait glané en 2011 grâce à son fessier moulé dans une robe Sarah Burton au mariage du prince William et de Kate Middleton, et qui lui a ouvert bien des portes comme elle-même l'a reconnu à regret, ressemblerait presque à un Prix Nobel...
Une liste ne se résumant pas à une seule personne, elle est bien entourée, au sein de ce palmarès caustique, mais conserve la palme, même devant des célébrités comme le cycliste Lance Armstrong, convaincu cette année de dopage et devenu en quelques semaines un paria, l'ancien directeur de la CIA David Petraeus contraint à la démission en raison d'un scandale sexuel ou diverses personnalités issues de la télé réalité.
C'est d'ailleurs très explicitement son guide pratique du party planning pour toutes occasions, Celebrate, sorti en octobre et en panne de ventes malgré un prix qui a rapidement été divisé par deux en librairies et sur le site du géant Amazon, qui lui vaut cette cinglante distinction : "Et la soeur de la duchesse, qui nous a sorti un nouveau livre/Il ne se vend guère, mais ce qui vaut le détour, c'est sa couverture de derrière [cover's back, dans le texte, qui fait référence au postérieur de Pippa, NDLR]", assène avec un humour corrosif la citation réservée à la jeune femme.
C'est l'acteur et chanteur lyrique Richard Stuart, dans le rôle de Ko-Ko, qui sera chargé de lire cette liste mettant au piloris ceux qui "ont quelque peu franchi la ligne jaune ou sont tombés de leur piédestal", selon la description du Telegraph.
Une mauvaise pub dont Pippa Middleton se serait sans doute bien passée, puisqu'elle ne risque pas de servir ses intérêts et de relancer les ventes de Celebrate, décrié pour l'insipidité de ses conseils et recettes. Sans doute imaginée comme un best-seller de Noël par l'éditeur, qui avait versé en début d'année un à valoir de 500 000 euros à l'auteure, cette bible de la fête, dont seulement 2 000 exemplaires avaient été vendus en première semaine, risque malgré la période propice de ne pas connaître de miracle ni de grâce. Malgré, aussi, la promo offerte aveuglément par les médias : après la revue star Hello qui dédiait récemment une quarantaine de ses pages à Celebrate, l'édition dominicale du Daily Mail, le Mail on Sunday, lui a offert un encart spécial Noël de... 32 pages.
Effectivement tombée de son piédestal et de son petit nuage, Pippa semble faire contre fortune bon coeur : après s'être parée de bronze lundi pour une soirée en l'honneur de la marque de joaillerie W&W, Pippa réapparaissait jeudi soir dans Piccadilly, vêtue d'une jupe courte et d'un blouson velu en fausse fourrure, pour un service caritatif en l'église St James. 500 personnes assistaient à cette office un peu particulier, organisé par la Quintessentially Foundation pour récolter des fonds au profit de l'association War Child. Lectures de contes de Dickens par des célébrités et performances artistiques, notamment de la chorale du London Gospel et du chanteur écossais James Morrison (lequel a repris une chanson de circonstance, Merry Christmas War Is Over de John Lennon), étaient au programme, pour inciter le public à mettre la main à la poche, ainsi qu'une vente aux enchères organisée dans la foulée chez Fortnum & Mason (le magasin où Kate Middleton avait accompagné la reine Elizabeth II au printemps à l'occasion de son jubilé de diamant). 130 000 livres sterling, soit 160 000 euros, ont été récoltés.