Prince William et prince Harry : Sans pitié sur les défauts de leur père Charles

En Suède, les compatriotes du roi Carl XVI Gustaf de Suède pourront découvrir le 6 janvier le traditionnel documentaire de la chaîne de télévision publique SVT consacré à la vie de la famille royale durant l'année écoulée, un millésime largement dominé par la princesse Sofia, mariée et enceinte. Au Royaume-Uni, les sujets de Sa Majesté la reine Elizabeth II pourront quant à eux se délecter le 4 janvier sur ITV d'un programme royal autrement original...

Toujours prêts à faire les 400 coups - ou un match de foot, comme à la veille de Noël à Sandringham - ensemble, le prince William, 33 ans, et le prince Harry, 31 ans, se sont prêtés à un programme spécial (When Ant And Dec Met The Prince: 40 Years Of The Prince's Trust) du populaire duo d'animateurs et humoristes britanniques Ant and Dec. Les intenables Anthony McPartlin et Declan Donnelly (de leurs noms complets) consacrent en effet un documentaire de 90 minutes au Prince's Trust à l'occasion des 40 ans d'existence de l'organe caritatif central du prince Charles, dont ils sont des ambassadeurs. "Même après avoir dit oui, nous n'avions aucune idée de ce que ça allait donner, ni du fait que nous allions être avec lui en pointillés pendant une année et à quel point cela allait être incroyable", ont témoigné les deux compères dans le magazine Event. D'autant qu'ils jouissaient déjà d'une bonne cote de popularité auprès de l'héritier de la reine Elizabeth II, qui déclarait à leur propos, en 2011 lors de la remise des prix annuels de son Prince's Trust et en référence à leur chanson Lets Get Ready To Rhumble revenue au goût du jour : "On dirait qu'ils ont découvert le secret de la jeunesse éternelle. Je soupçonne que cela doit avoir un lien avec tout ce charivari qu'ils font."

Certes, tout n'a pas été simple... "Je crois qu'il a peut-être eu quelques problèmes avec mon accent. Parfois, je lui posais une question et il se contentait de sourire", raconte avec humour Anthony McPartlin, qui dit avoir également eu du mal avec le respect de l'étiquette (qui interdit notamment de toucher de sa propre initiative la personnalité royale) : "Je me suis retrouvé, surexcité, à saisir Son Altesse Royale et a lui donner une tape dans le dos... Il fallait tout le temps que je me retienne."

Non contents de suivre pendant douze mois le prince Charles dans certaines de ses missions, les présentateurs des Brit Awards et amuseurs publics ont également obtenu quelques confidences de ses deux grands garçons, William et Harry, qui n'ont pas hésité lors d'une discussion au palais de Kensington à mettre en exergue les défauts de leur père et son talent pour... les gaffes, une tradition familiale dont le duc d'Edimbourg, mari de la reine, est le champion incontesté. Les deux frères balancent ainsi sur leur père, une vraie pipelette qui "n'arrête pas de jacasser" et qui avait le don de les mettre dans l'embarras lorsqu'il venait les voir dans leur école, avec sa manie de toujours rire au mauvais moment ! A ce titre, l'aîné des deux se souvient notamment d'une année où le prince Charles et son père le prince Philip étaient dans le public pendant un spectacle de l'école dans lequel il jouait et s'étaient mis à pouffer de rire lorsqu'un problème d'effets spéciaux était survenu. Selon lui, c'est un trait de famille, lorsque les choses tournent mal, de trouver la situation amusante...

William et Harry se rappellent également des montagnes de courriers que le prince de Galles rédigeait laborieusement à la main dans son bureau, et comment son écriture devenait de plus en plus illisible à mesure que le soir approchait - des pattes de mouche, comme c'est apparu lorsque ses mémos à des membres du gouvernement ont fait polémique en début d'année.

Le prince Charles, qui a visité ces derniers jours des régions sinistrées suite aux inondations ravageuses en Grande-Bretagne, lui-même apparaît dans le documentaire, détendu, et fait quelques confidences personnelles, heureux notamment de savoir, maintenant qu'il est grand-père de deux petits-enfants (George et Charlotte de Cambridge), qu'il y aura quelqu'un "pour s'occuper de lui quand il deviendra gâteux".