Andalou de naissance, hollywoodien de succès, mondial de renommée, Antonio Banderas a tout du parfait ambassadeur pour l'Espagne, son pays, où il a toujours ses racines et dont il partage même une partie du patrimoine en commercialisant des produits d'Andalousie et du vin de Castille (il est copropriétaire d'une exploitation vinicole à Burgos). Mardi 12 février 2013, le prince héritier Felipe d'Espagne et son épouse Letizia, somptueuse dans une jupe rouge vif (sa couleur la plus sexy) taille haute rendant un éclatant hommage à la couleur nationale, lui ont reconnu ce grand mérite en lui remettant, à la Cité financière de la Banque Santander, à Madrid, un des prix de la 5e édition des Ambassadeurs d'honneur de la marque Espagne.
Plus de vingt-cinq ans après avoir reçu ses premiers prix de cinéma dans la péninsule Ibérique, un peu plus de quatre ans après s'être vu décerner par le roi Juan Carlos Ier la Médaille d'or du mérite dans les Beaux-Arts, et bientôt deux ans après sa précédente rencontre avec la famille royale à la Zarzuela (en avril 2011 pour un dîner de gala en l'honneur de l'émir du Qatar), Antonio Banderas avait fait le déplacement jusqu'à la capitale espagnole pour recevoir une nouvelle distinction réservée à des citoyens servant remarquablement le rayonnement de leur pays.
Très élégant, en bon habitué des cérémonies de remise de récompenses, Antonio Banderas a été distingué dans la catégorie Culture et Communication, et partageait les honneurs avec d'autres héros de la patrie : le pilote de Formule 1 Fernando Alonso était primé dans la catégorie Sport, le président de Mango Isak Andic dans la catégorie Gestion entrepreneuriale, le chef José Andrés Puerta dans la catégorie Tourisme et gastronomie, le président de l'école international de commerce China Europe, Pedro Nueno, dans la catégorie Relations institutionnelles, l'Association nationale des greffes dans la catégorie Action sociale, la directrice du centre national de recherches oncologiques, Maria Blasco, dans la catégorie Science et innovation. L'AVE (Alta Velocidad Española), équivalent ibérique du TGV, a reçu un prix spécial.
Ces huit accréditations, qui ont été remises officiellement mardi à la cinquième promotion des ambassadeurs de la marque Espagne, avaient été attribuées le 16 octobre dernier par le Forum des marques espagnoles de renom (FMRE), via un jury d'experts internationaux placé sous la présidence du secrétaire général d'Inditex (Zara).
C'était pour le prince Felipe une occasion idéale d'opposer au marasme économique et à l'inquiétude sociale de l'Espagne une image positive de ses plus belles réussites : "L'Espagne demeure une des principales économies, et ses entreprises tiennent le leadership dans bien des domaines – infrastructures, gestion de services publics, énergies renouvelables, télécommunications, services financiers, assistance sanitaire, tourisme et bien d'autres encore –, avec également une importante implication dans les domaines technologiques et scientifiques. Nous sommes une puissance sportive et culturelle de premier ordre. Le peuple espagnol se caractérise par son courage, sa capacité à travailler, sa créativité et sa solidarité. Les ambassadeurs d'honneur aujourd'hui accrédités en sont la preuve." Et d'ajouter : "Le chemin parcouru ces trois dernières décennies est un grand pas en avant, mais tout va maintenant tellement vite qu'il faut être chaque jour audacieux, ambitieux et efficace."
A la fin de la remise des récompenses, Antonio Banderas, habitué à être sous les feux de la rampe, a prononcé quelques mots de remerciements au nom de tous les lauréats. L'acteur de 52 ans natif de Malaga, qui doit, après un discret détour par la romcom l'été dernier (Elle s'appelle Ruby), revenir sur grand écran dans les prochains mois, dans la peau de Pablo Picasso pour Carlos Saura et dans Machete Kills de Robert Rodriguez, prépare actuellement son retour à la télévision également (tout en travaillant sur son troisième film en tant que réalisateur, Aki) : selon Le Film Français, il incarnera l'écrivain Miguel de Cervantes, auteur du premier roman moderne et père de Don Quichotte, pour un prochain téléfilm. Au petit écran, il a notamment déjà été le héros d'une minisérie italienne (Il Giovane Mussolini) dans les années 1990 et a campé Pancho Villa pour HBO en 2003.