Dans les premières à s'avancer à la barre pour témoigner ce mardi 1er février, Vanessa, une ancienne compagne de Nordahl Lelandais, a marqué la Cour d'Assises de l'Isère par son témoignage poignant, relaté par une journaliste de 20 minutes Lyon. La jeune femme blonde de 34 ans a expliqué qu'elle avait quitté l'ancien militaire après six mois de relation à la suite d'une immense trahison.
"J'ai découvert qu'il avait filmé nos rapports sexuels et les avait diffusé sur Youporn. J'ai porté plainte contre lui mais ça a été classé. [...] Je peux être très ouverte sur le sujet, mais il y a des choses qui ne passent pas. Je n'étais pas d'accord pour que nos ébats soient filmés ni que les images soient diffusées, il ne me l'a jamais proposé. J'ai découvert ces images en 2017 et leur publication en 2015".
Celle qui partagé sa vie en 2014 a été très choquée de ce qu'elle considère être "un viol interactif. Même si l'on ne voyait pas mon visage, j'ai eu honte, on pouvait me reconnaître par mes tatouages à des endroits intimes". Elle a ensuite eu besoin d'une psychothérapie pour s'en sortir et raconte aujourd'hui qu'elle "ressent beaucoup de dégoût, rien que d'être dans la même pièce que lui".
Alors qu'elle parle d'une "sexualité malsaine et violente" et qu'elle veut dénoncer le "non-respect de la femme" dont celui que la famille de sa victime appelle "L'autre" fait preuve, elle a conclu son témoignage par les dizaines de menaces qu'elle avait reçu de sa part à leur séparation, notamment celle de la "pousser du haut d'une montagne" ou de lui "faire bouffer le carrelage". Un témoignage fort qui éclaire la personnalité très trouble du mis en cause, accro aux drogues et aux sites pornographiques.
Deux autres anciennes compagnes de Nordahl Lelandais ont également témoigné à la barre, dont Laure, qui a expliqué avoir "l'impression d'avoir eu une relation avec Docteur Jekyll et Mister Hyde". Alors qu'elle n'a jamais connu sa véritable identité (il se faisait appeler Jordan), elle a reconnu avoir eu une relation entièrement physique à laquelle elle était presque accro, avec un homme "tout en dissimulation". Avec elle aussi, il a été question de films à l'insu de la jeune femme, mais pas de partages sur des sites spécialisés.
L'une des dernières femmes à avoir partagé sa vie en prison, Elisabeth, a quant à elle parlé "d'emprise". Après lui avoir fait passer un téléphone et de la drogue en prison, elle a mis fin à la relation vers Noël selon les avocats, estimant avoir été trompée et manipulée.