Patrick Poivre d'Arvor est attendu devant la justice dans le conflit qui l'oppose à son ancienne compagne Agathe Borne. L'objet du conflit est le livre du premier, Fragments d'une femme perdue, pour lequel elle l'accuse d'avoir utilisé sa vie privée ainsi que des lettres qu'elle lui avait adressées. Depuis les nouveaux éléments relevés par L'Express ce matin, les avocats des deux parties s'affrontent par communiqués interposés.
Me Nathalie Dubois, avocate d'Agathe Borne, précise à l'AFP : "Les lecteurs comprennent que Patrick Poivre d'Arvor est lui-même le héros de son roman." Il semble tout aussi évident que "Violette", l'héroïne, n'est autre que sa cliente qui attaque pour violation de vie privée et contrefaçon (pour le plagiat des lettres). "C'est une atteinte au secret des correspondances", stigmatise l'avocate, car "en les écrivant, Mme Borne n'aurait jamais pensé qu'elles auraient pu être divulguées". Me Dubois souligne qui plus est que sa cliente n'apprécie guère que PPDA se soit attribué "la paternité d'écrits qui ne sont pas les siens".
Selon l'AFP, Agathe Borne réclame 150 000 euros de dommages et intérêts, l'interdiction de la sortie du livre en poche, ainsi que l'interdiction d'adaptation cinématographique. Fragments d'une femme perdue est parue lors de la rentrée littéraire 2009. Agathe Borne n'a - bizarrement ? - déposé plainte qu'en janvier 2010...
Contacté par l'AFP, Patrick Poivre d'Arvor rejette ces accusations par la voix de son avocat Me Francis Teitgen : "C'est un pur roman, et comme tous les romans qui peuvent raconter une histoire d'amour, c'est un patchwork de sa vie (...) On peut certes retrouver certaines traces d'Agathe Borne dans l'ouvrage, mais pour Patrick, plusieurs femmes font une femme." Une déclaration peu convaincante quand on souligne les points communs importants entre les personnages du roman et la réalité de son idylle avec Agathe Borne. Des points communs relevés par L'Express.
Par ailleurs, Agathe Borne affirme détenir les originaux des fameuses lettres que l'on retrouve dans le livre, mais l'avocat de PPDA affirme qu'elle "ne démontre pas que les lettres sont les siennes". "Nous estimons ces critiques infondées, et notamment parce que, si vous ne connaissez pas Agathe Borne, il est impossible de la reconnaître."
L'avocat de Patrick Poivre d'Arvor a tenu à préciser que ce dossier n'avait "strictement rien à voir avec l'affaire Hemingway". Autre affaire de plagiat qui a ébranlé le journaliste et écrivain dernièrement et jette un coup de projecteur négatif sur la sortie, le 19 janvier, de sa biographie de l'auteur américain Ernest Hemingway. C'est vrai, ce n'est pas du tout la même chose.
Patrick Poivre d'Arvor est attendu le 9 février devant la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris. Les débats s'annoncent houleux !