Rachida Dati, 44 ans, récemment honorée par l'ambassadeur du royaume du Maroc en France, est l'objet de nombreuses convoitises. Cette femme politique de poigne, véritable working girl infatigable et énigmatique, intrigue. El Pais, quotidien espagnol, a brossé un portrait de l'ex-ministre de la Justice il y a dix jours.
Cette semaine, c'est le célèbre écrivain Tahar Ben Jelloun qui est allé à la rencontre de la maire du VIIe arrondissement parisien, pour le magazine Paris Match.
En couverture de l'hebdomadaire, elle apparaît avec sa Zohra, 1 an et demi, le petit être qui partage son quotidien et lui donne du courage lorsqu'elle n'en a plus. Sa poupée a bien grandi, elle marche et adore jouer avec sa maman. Celle qui est retournée le week-end dernier à Madrid, invitée par son ami Florentino Perez à faire découvrir le célèbre club de football du Real à 25 jeunes ados fous de foot, originaires du 93 et du VIIeme arrodissement, a confié avoir découvert la vie autrement grâce à son enfant. "La naissance de ma fille m'a ouvert d'autres horizons (...) Elle a révélé des aspects inconnus de ma personnalité."
Avec sincérité, elle a expliqué s'attendre à tout revirement de situation dans sa vie professionnelle, mais ne pas en avoir peur. "L'échec fait partie de la vie politique, jusqu'à maintenant ça s'est bien passé pour moi, mais il faut le savoir. Mon ami Jean-Pierre Raffarin m'avait prévenue. Je continue de travailler, je partage mon temps entre Bruxelles, Strasbourg et la mairie. Je fais partie de deux commissions au Parlement européen, une concernant les affaires économiques et monétaires, et l'autre, l'industrie."
Celle qui a été au coeur de polémiques - elle a plus récemment été impliquée à tort dans les folles et infâmes rumeurs d'adultère entre Nicolas Sarkozy et Carla Bruni - ne s'est jamais laissée abattre. Sa force ? Selon elle, son authenticité et son amour de la France et d'autrui. "Ma culture est française. La France est une évidence, les valeurs républicaines sont une évidence pour moi. Ma famille est marocaine et algérienne. Mes parents se sont beaucoup aimés. Ils se sont voulus. Nous n'avons pas pu compenser la place de ma maman auprès de mon père. Il y a eu des problèmes avec deux de mes frères, mais ça arrive dans toutes les familles. Des gens simples m'ont soutenue, ainsi que certains politiques."
Fière de son parcours pourtant semé d'embûches, cette "maman heureuse" a lancé à son interlocuteur, avec poésie : "Si à 20 ans on m'avait dit : 'Ecris ton rêve et on se donne rendez-vous vingt-années plus tard', le rêve écrit aurait été en deçà de ce que j'ai vécu".
Retrouvez l'intégralité des propos de Rachida Dati et les magnifiques photographies qui les accompagnent dès demain dans le magazine Paris Match.