En octobre 2012, l'assignation de Dominique Desseigne par Rachida Dati pour la "reconnaissance de paternité" de sa fille Zohra, née le 2 janvier 2009, était révélée par Le Point. En décembre, le tribunal civil de Versailles ordonnait une expertise génétique afin de savoir si Desseigne est bien le père de la fille de la députée européenne. Depuis, l'affaire est en stand-by mais rebondit ce mois-ci, si l'on en croit les informations exclusives publiées par VSD, en kiosques ce 24 octobre.
Selon l'hebdomadaire, Rachida Dati, pour qui Dominique Desseigne est bien le père de sa fille, demande désormais une pension alimentaire. Ce sont 6 000 euros mensuels que Dati réclame au patron du groupe Lucien Barrière (GLB). La maire du 7e poursuit donc la logique de sa procédure entamée en octobre 2012 et a maintenant déposé des documents pour justifier cette demande de pension alimentaire et la rétroactivité de cette somme à partir de la naissance de Zohra, en 2009. Mais aucune décision ne sera prise avant des mois, un calendrier a été établi par la chambre civile du TGI de Versailles, qui est saisie de cette affaire.
Depuis le début de cette affaire, Dominique Desseigne a toujours nié être le père de cette enfant. Ses avocates faisaient savoir, l'année dernière, que leur client "persiste à contester la véracité des attestations produites par Madame Rachida Dati" et "réfléchit, au vu de la motivation retenue par le tribunal de grande instance de Versailles, sur la suite qu'il entend donner à la procédure". Desseigne a refusé de se soumettre à ce test de paternité, ce qui, selon une avocate spécialiste en droit de la famille, Me Laurence Mayer, peut être analysé par le tribunal "comme une présomption d'aveu". Mais d'après VSD, si Dominique Desseigne refuse de se soumettre à ce test de paternité, c'est "qu'il n'entend pas céder a celle qui finalement avoue lui avoir fait un enfant dans le dos". Cette déclaration vient d'un proche du patron du groupe Barrière, certes, mais Dominique Desseigne reconnaitrait donc la paternité de cet enfant, "fait dans le dos" ? Cette affaire est loin d'être terminée et jugée, et quelle que soit la décision du TGI de Versailles dans les mois à venir, chaque partie pourra bien sûr faire appel.
Sur le plan politique, Rachida Dati est engagée dans une âpre campagne pour sa réélection à la mairie du VIIe arrondissement de Paris. Des dissidences au sein du parti compliquent la donne. Deux élus UMP se sont ainsi lancés face à l'ancienne garde des Sceaux. Interrogée dimanche sur France 3, Rachida Dati estime ne pas se sentir menacée : "Des dissidents vous en avez partout, dans tous les arrondissements, a-t-elle résumé. C'est une difficulté, à gauche c'est pareil." Mais Dati a le soutien de la candidate à mairie de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet, qui l'a désignée chef de file UMP pour le scrutin de mars dans cet arrondissement.