Depuis le 28 juin dernier, et une défaite peu glorieuse au second tour de Wimbledon qui suivait une victoire historique à Roland-Garros, Rafael Nadal n'a plus foulé les courts de tennis. Une très longue absence due à une blessure galère bien plus difficile à guérir qu'il n'y paraissait à l'origine. Une absence qui en étonne quelques-uns, dont un ancien tennisman belge Christophe Rochus, joueur honnête des années 90 dont le frère Olivier est bien plus connu.
Notre Belge, donc, a donné une interview à Twizz Radio, reprise par le site Internet de La Libre Belgique. Et du dopage à l'absence de Rafa Nadal, qui devait revenir fin décembre avant de déclarer forfait pour le premier Grand Chelem de l'année à Melbourne en Australie, il n'y a qu'un smash que le commentateur effectue allègrement. "Concernant Nadal, ces rumeurs restent des rumeurs même si tout le monde se pose la question : comment peut-on être aussi fort à Roland-Garros et un mois après soi-disant ne plus pouvoir jouer ? C'est ça qui fait que ça paraît suspect, mais on n'a aucune preuve. Si ça se trouve il est réellement blessé", explique-t-il ainsi, alors que le dopage dans le tennis est une évidence pour lui, n'hésitant pas à faire un parallèle avec l'affaire Armstrong pour expliquer le peu de joueurs contrôlés positifs : "Maintenant, avec l'affaire Armstrong, on se rend bien compte que ce n'est pas parce quelqu'un n'a pas été contrôlé positif que cette personne ne s'est jamais dopée. Quand on a les moyens de prendre des bons médecins, de faire ses recherches de son côté, on peut avoir des produits tout à fait non détectables. Donc, les contrôles antidopage ne servent pas, à mon avis, à grand-chose et ils ne prouvent surtout rien."
Et Rafael Nadal n'est pas le seul à en prendre pour son grade, puisque Robin Söderling, joueur suédois touché par une mononucléose et absent du circuit depuis l'été 2011, est ciblé lui aussi. Et visiblement, pour Christophe Rochus, son absence est plus que surprenante : "Moins vous mentez, moins vous donnez d'explications, au mieux c'est ! Regardez Robin Söderling... Il a gagné le tournoi de Bastad en 2011 et depuis, il ne joue plus au tennis. Il est soi-disant gravement malade alors que je suis sûr qu'il était imbattable à ce moment-là. On ne peut pas négliger le fait que ce soit très suspect ! On atteint le meilleur niveau de sa carrière et le jour d'après, on dit je ne peux plus jouer au tennis... Moi, ça me paraît vraiment incroyable."
Et le Belge ne s'arrête pas là, puisque les fédérations sont également citées, avec toujours pour exemple Lance Armstrong, dont l'entretien vérité accordé à Oprah Winfrey est très attendu. "Ça fait partie des rumeurs, poursuit-il. On se dit 'Tiens, c'est bizarre.' Il y a tout de même plein de choses suspectes qui arrivent et on a l'impression que les meilleurs n'ont rien. C'est comme partout, il y a toujours des gens qu'on peut acheter! J'imagine que quelqu'un comme Armstrong avait peut-être les moyens et les connaissances pour payer un gars pour savoir comment ne pas se faire prendre. C'est certain : avec de l'argent, on peut tout acheter ! A partir de ce moment-là, il y a toujours moyen de passer à travers les mailles du filet."
Celui qui assure avoir reçu des menaces de l'ATP pour avoir dénoncé certains joueurs dopés du circuit, contrôlés positifs par la suite, propose donc une solution : légaliser le dopage, en toute conscience. Car pour lui, les choses ne changeront pas, pour le bien du sport, des médias et des audiences...
Après Canal+ qui avait brocardé Rafael Nadal après ses déclarations polémiques de Yannick Noah sur le dopage dans le sport espagnol, la sortie de Christophe Rochus risque de faire des ricochets de l'autre côté des Pyrénées.