Telle mère, tel fils... et réciproquement : deux mois après le prince héritier Hussein, aîné adoré de ses quatre enfants, la reine Rania de Jordanie fêtait le 31 août dernier son 45e anniversaire. Comme lui, c'est en compagnie d'orphelins qu'elle a abordé ce cap...
Pour ses 21 ans, le 28 juin dernier, Hussein, fraîchement revenu des Etats-Unis au terme de l'année universitaire, se rendait dans un orphelinat de Zarqa, au nord-est d'Amman, tandis que la cour hachémite diffusait de nouvelles photos officielles du jeune homme, futur souverain en plein apprentissage depuis quelques années déjà. A la veille de ses 45 ans le 31 août, Rania, figure de proue mondiale de l'engagement en faveur de l'éducation en tant que clé d'un monde meilleur, participait à un atelier cuisine avec des orphelins de l'association King Hussein Charity Society for Orphans. Des "célébrations" qui en disent long sur l'altruisme tel qu'on le cultive au sein de la famille royale jordanienne... et sur le lien fort entre Rania et Hussein, lequel vient de repartir à Washington pour reprendre les cours.
Le restaurant Beit Sitti, de Mme Shireen Haddad et ses trois filles, situé dans le quartier historique de Jabal Al Weibdeh à Amman, accueillait la rencontre et a vu la reine Rania préparer avec sa brigade du jour du maqloubeh, un savoureux plat traditionnel palestinien et jordanien à base de riz, de viande et d'aubergine. Une recette qui ne devait rien au hasard : en 2010, les soeurs Haddad ont eu l'idée de perpétuer l'héritage de leur grand-mère en créant ce restaurant grâce auquel elles transmettent les recettes de leur aïeule à leurs compatriotes, aux expatriés et aux touristes, tant par la restauration que par les ateliers culinaires. L'établissement est devenu en quelques années un acteur important du tissu social local.
La King Hussein Charity Society for Orphans, fondée en 1968, prend actuellement en charge 36 enfants. Lors de sa conversation avec ceux qu'elle rencontrait le jour de son anniversaire, Rania de Jordanie a appris de leur bouche qu'ils n'étaient jamais allés à Aqaba, station balnéaire tout au Sud du pays ; la reine a promis d'y remédier bientôt et de les emmener à la mer...
Utilisatrice assidue d'Instagram et de Facebook, elle n'a pas manqué, une fois rentrée au palais, de partager ses émotions de la journée et l'image d'une adorable carte d'anniversaire pleine de couleurs offerte par des enfants du SOS Village, se disant "particulièrement touchée par cette magnifique surprise". Beit Sitti a également publié une image de la visite royale sur sa page.
Quelques jours plus tôt, c'est en France que Rania de Jordanie faisait sensation, intervenant à l'occasion de l'ouverture de l'Université d'été du MEDEF, à Jouy-en-Josas (Yvelines). Une sensation d'autant plus marquée que sa fille la princesse Iman, 18 ans, l'accompagnait en beauté, d'une allure clairement héritée de sa mère. Devant 2 000 spectateurs dont de nombreux responsables politiques, l'épouse du roi Abdullah II de Jordanie, durant onze minutes, a appelé de toutes ses forces à mener et remporter "le combat idéologique" face à l'EI. "Nous nous trouvons face à un moment de grand danger. Daesh, ou le soi-disant Etat Islamique comme il se nomme, continue d'étendre son idéologie diabolique. Nous ne l'aidons pas activement, mais nous ne faisons pas activement en sorte de le stopper", a-t-elle notamment souligné.
Son fils le prince Hussein, qui devenait au printemps la plus jeune personne à présider un conseil de sécurité des Nations unies, a également fait sien ce combat contre le terrorisme, leader des efforts de paix au sein de la jeune génération. Fierté et soleil de ses parents, le jeune homme, qui poursuit ses études à la prestigieuse université de Georgetown à Washington, est reparti pour les Etats-Unis et la nouvelle année universitaire qui débute.
Sur son compte Instagram, sa maman, qui multiplie les déclarations d'amour à son intention, a publié un superbe portrait d'eux deux : "Tu nous manques déjà", se résignait-elle.
Mardi 8 septembre, la reine Rania recevait au palais royal l'ambassadrice allemande en Jordanie Birgitta Siefker-Eberle et sa compatriote Michaela Baur, directrice de l'agence allemande pour la coopération, pour les remercier d'une donation faite à l'organisme Madrasati Jordan en faveur de l'éducation.