La mode des vampires commence à être responsable de surpopulation de vilaines canines dans les septième et huitième arts : des années après le succès de Buffy, voici les Twilight, True Blood et autres Vampire Diaries...
Seule opportunité pour ceux qui n'ont pas encore planté les crocs dans cette juteuse part de marché : innover !
On peut gager que c'est ce que le comédien canadien Rob Stefaniuk, spécialiste des grands programmes télé de divertissement nord-américains, s'est employé à faire avec son premier film au titre cinglant : Suck, une comédie musicale vampirique... totalement rock'n'roll ! Et Rob s'y connaît en rock'n'roll, pour avoir notamment doublé un personnage de la série My Dad The Rock Star de Gene Simmons (le "Demon" de Kiss).
Pour ce croisement entre buddy movie, vamp'movie et musical appuyé par une bande-son signée par les plus grandes marques rock, il a notamment fait appel à sa sculpturale compatriote montréalaise Jessica Paré (Lost and Delirious, Jusqu'à toi), mais également aux légendes du rock Iggy Pop (en propriétaire de studio), Alice Cooper (en barman vampire à croquer), et Henry Rollins (Black Flag), ainsi qu'à Moby !
Filmé, pour l'essentiel, dans des clubs underground de Toronto en faisant appel à des gothiques "autochtones" pour figurants, Suck suit le groupe The Winners, son chanteur Joey Winner (Rob Stefaniuk), sa bassiste Jennifer (Jennifer Paré) et leurs acolytes dans leur tournée nord-américaine après que Jennifer a été changée en vampire, et qui se trouvent pourchassés par un tueur de vampires nommé Eddie Van Helsing (original...) - campé par le formidable Malcolm McDowell d'Orange Mécanique - qui a peur du noir (ben voyons...).
Rock'n'roll et "soif" d'immortalité, un cocktail à fouetter le sang !
Guillaume Joffroy