Vingt ans après leur coup de foudre, le roi Willem-Alexander des Pays-Bas et son épouse la reine Maxima (née Zorreguieta) se sont replongés avec délice dans la fièvre sévillane qui avait accompagné le premier chapitre de leur amour. Et la fièvre s'est à nouveau emparée d'eux, vendredi 10 mai 2019, ainsi que de leurs trois filles, qui étaient du voyage en Andalousie.
Quelques jours après avoir goûté à Amersfoort l'effervescence des célébrations de la Fête du Roi pour le 53e anniversaire du souverain, Willem-Alexander, Maxima, Catharina-Amalia (15 ans), Alexia (13 ans) et Ariane (12 ans) ont gardé l'esprit festif et pris part à l'électrisante Feria de Abril qui, en fait d'avril, se tenait cette année du 4 au 11 mai. C'est là, dans cette ambiance de folie, entre costumes typiques andalous, chevaux et flamenco, que le fils de Beatrix des Pays-Bas avait fait la connaissance de celle qui allait devenir sa femme, sa reine. Il lui avait dit s'appeler simplement "Alexander", en ce jour d'avril 1999 où une amie commune avait joué les entremetteuses et les avait présentés l'un à l'autre au stand du Club royal d'aviation de Séville (un club très, très fermé où Jackie Kennedy et Grace Kelly eurent en leur temps leurs entrées). Plus tard, il lui avait confessé être prince et héritier du trône des Pays-Bas ; elle avait cru à une blague. Les plaisanteries les plus courtes étant les meilleures, cela n'avait pas tardé à devenir très sérieux entre eux : deux semaines après, le prince d'Orange allait retrouver sa dulcinée argentine à New York, où cette spécialiste de la finance internationale travaillait comme vice-présidente de la division des marchés émergents au sein du groupe bancaire Dresdner Kleinwort Benson. Le 30 mars 2001, soit moins de deux ans après leur rencontre, ils se mariaient...
Depuis, trois magnifiques filles sont venues sublimer leur union et c'est avec elles que le roi Willem-Alexander et la reine Maxima des Pays-Bas, toujours aussi épris l'un de l'autre, sont revenus sur les lieux où leur amour est né. Un pèlerinage qu'il eut été difficile de ne pas remarquer : vendredi 10 mai, toute la famille a traversé Séville en landau pour rallier le parc des expositions et ces dames portaient toutes des robes de flamenco aux couleurs vives : bleu électrique (et châle fuchsia), jaune canari pour Catharina-Amalia, turquoise pour Alexia et rouge à pois blancs pour Ariane. Dommage que le roi n'ait pas joué le jeu, dans un costume de torero ! Une fois sur place, ils ont profité de l'atmosphère bouillante, de la danse et des tapas, mais aussi de retrouvailles chaleureuses avec quelques-uns des nombreux amis qu'ils ont en Espagne, à l'image notamment de Miriam Ungria, veuve du prince Kardam de Bulgarie, ou de Simoneta Gomez-Acebo, cousine germaine du roi Felipe VI, et Pia Getty, soeur de la princesse Marie-Chantal de Grèce.
Arrivés le jeudi dans la cité andalouse, le roi et la reine ont été vendredi les invités d'honneur du stand du Club royal, surnommé simplement "l'Aéro", sur lequel ils s'étaient rencontrés vingt années auparavant. La princesse héritière s'y est initiée à la sévillane, la danse star de la feria, avec José Antonio Ruiz-Berdejo, le mari de Pia Getty. Le soir venu, les quatre femmes de la vie de Willem-Alexander des Pays-Bas ont changé de tenue et ce fut au tour de Maxima d'épater sur la piste de danse, ardente et ondulante au bras de Toni Benjumea (membre de la famille qui fonda le géant espagnol de l'énergie Abengoa), son partenaire de rumba enflammée au son d'une reprise de A puro dolor, chanson d'Omar Alfanno. Une performance inattendue et muy caliente !