Jusqu'à maintenant, Rihanna n'avait exposé qu'une fois son corps en couverture d'un de ses albums : c'était pour Good Girl Gone Bad, en 2007, elle était habillée et c'était plus esthétique qu'érotique. Mais depuis, la petite perle barbadienne a pris un malin plaisir à devenir sulfureuse et à surenchérir en permanence, sur scène, dans la vie et en visuels.
Quelques jours après avoir dévoilé via son compte Twitter la publicité pour son parfum Nude, posant en lingerie dans une nudité drapée de sensualité, Rihanna a publié jeudi sur le site de micro-bloguing la pochette de son nouvel album (son septième à seulement 24 ans) : Unapologetic, dont la sortie est annoncée le 19 novembre 2012.
Rihanna y apparaît buste nu en plan rapproché, les seins couverts (l'un d'un bras, l'autre d'une rature noire graphique indiquant la présence du titre de l'album, comme elle l'a tweeté façon devinette), et comme intégralement tatouée des mots composant a priori les différents titres de l'album. "Side effects" ("effets secondaires"), lit-on ainsi en noir sur son bras droit, tandis que des "diamants" (Diamonds, premier single) blancs incrustent son ventre, que Love ("amour") s'écrit sur son visage, et que Unapologetic, le titre, s'imprime sur sa poitrine. "Sans le moindre remords" (signification d'unapologetic), Riri s'exhibe de plus en plus librement, et assume ses choix de plus en plus cranement, comme celui de pardonner à Chris Brown et de se rapprocher intimement de lui.
Martyriser son corps pour se faire remarquer et faire passer ses messages, Rihanna a commencé à le faire avec l'album Rated R, un tournant dans sa jeune carrière : alors âgée de 21 ans, elle s'affichait tendance gothique en couverture de l'album, mais se déshabillait pour les visuels sulfureux des singles. Russian Roulette (Riri nue dans un sac de barbelés), Hard (Riri posant en authentique pornstar) et Rude Boy (Riri en performeuse de peep show cachant sa dignité derrière un panneau) imposaient une jeune femme totalement désinhibée. Contre toute attente, Loud (2010) s'avérait plus sage : Rihanna se mettait en scène dans une semi-nudité rougeoyante et romantique pour le visuel du single Only Girl. Et enfin, Talk That Talk (2011) prenait le parti d'autres codes, la chanteuse mettant en exergue son style urbain pour We Found Love, ou carrément se cachant le visage pour Where Have You Been.
Le premier single extrait d'Unapologetic, Diamonds, fruit d'une collaboration avec Sia à l'écriture et Benny Blanco et Stargate à la production, n'expose certes pas la nudité de Rihanna une nouvelle fois, la montrant en train de rouler des diamants dans un papier, mais n'est pas sage pour autant : certains observateurs ont noté que le papier en question était connu pour rouler la marijuana.